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le ouèbe résolument 7.0

Pop Hits, le hit parade chanté, c'est 10 ans, 54 albums vinyl (et quelques musicassettes), 634 reprises de chansons et quelques inédites, les pochettes les plus cheesecake de la galaxie, la qualité française aux éditions Musidisc International, une quintessence musicale orchestrée, dirigée et digérée par le Ray Coniff hexagonal, Monsieur Mario Cavallero en personne : c'est Pop Hits, le hit parade chanté.
Hmmm !!!

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Pop-Hits-cliquez

cliquez, c'est gagné !

RÉTroviseur

english spoken

This web site is dedicated to a french series of cover compilations of "hits" during the 70's : Pop Hits, le Hit parade chanté. Songs of the moment (the best and the worst ones) were badly covered by Mario Cavallero, his orchestra and his singers. The seasonal productions were magnificaly packed into cheesecake covers. In fact, the main (only ?) interest of this site. Check out in priority our Des pochettes section to watch and enjoy this artwork, climax of the french touch.

Les Plus Du Service Pop Hits

écoutez, c'est le son Pop Hits

LogoPopHits

8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 22:00

PopHits-SpaceOddity-01

 

Des fois, un anniversaire sert de prétexte à une excursion hors du traditionnel programme pophien.

 

Certes, on le connait déjà Davy Jones, qui éclaira nos pages naguères.

 

Découvrons aujourd'hui une magnifique bande dessinée non éditée en album, disponible sur les réseaux. On cliquera ci-dessous pour s'accompagner musicalement, et voilà tout.

 

Quoique...

 

Une petite surprise supplémentaire en fin de billet...


 


 

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Mais au fait, saviez-vous que Major Tom n'est qu'un sale drogué de mes fesses ?

 

Hm ?

 

Nan ?

 

M'étonne pas.

 

Mais ça, bien évidemment, personne n'ose le dire.

 

 


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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 18:30

PopHits2012-900

 

 

Promesse, certitude ou invitation ?

 

Cet arrogant "on va se gaver de hits trop pop !" pourrait n'être que vaine incantation s'il n'était adossé sur un complexe technico-industriel de première bourre, gage d'une puissance de feu rarement développée en dehors de la Columbia des grandes heures.

En 2012, l'ensemble des équipes de Pop Hits (le site) et leurs partenaires mobilisent un arsenal aussi complet que performant, aussi innovant que moderne. 

 

 Voyez-donc : 

 

Au cœur de la richesse pophienne, les disques 45 et 33 tours emballés dans de superbes pochettes, les pépites comme les tout-venant, des milliers de galettes encartonnées sont récollées, compilées, classées et estampillées au sein du désormais mondialement connu Fonds Mario Cavallero Jr pour l'édification vynilique de la jeunesse®.

Les thématiques du Fonds sont riches : par-delà les 54 volumes de la collection Pop Hits, le hit parade chanté (les disques, et quelques musicassettes et cartouches 8-tracks), éditée 10 ans durant chez Musidisc sous la houlette du magicien Mario Cavallero, de son orchestre et de ses chanteurs, le Fonds Mario Cavallero Jr pour l'édification vynilique de la jeunesse® est abondé chaque semaine par le meilleur de la production discographique internationale, déniché dans les plus infâmes dépôts vente et les plus agrestes vide-greniers.

Les visiteurs des réseaux sociaux connaissent quelques rayonnages du Fonds Mario Cavallero Jr pour l'édification vynilique de la jeunesse®, grâce à une récente visite privée au cœur des mythiques Mario Labs (accès restreint aux invités).

 

Les Mario Labs, parlons-en ! Les Mario's creative conno multimedia laboratories® ont été fondés jadis par la fine fleur de l'ingénierie graphico-musicologique. Des techniques de pointe sont développées pour numériser les ressources visuelles et sonores de l'ancien temps.

bandeaumariolabs

 

 

Cet œuvre monumental de collecte et de numérisation serait stérile s'il n'était mis aux yeux et aux oreilles du monde (ui, vous avez bien lu : du Monde !), au travers des outils du dernier cri :


Pop Hits, le site résolument 7.0, que vous connaissez tous, et qui va fêter dans quelques jours ses 5 ans, 7 mois et 11 jours. Un tel événement  sera marqué par une exceptionnelle non publication de billet sur Pop Hits (le site).

 

Pop Hits, ce sont aussi des éditions musicales, dont le label Pop Hits records fait la joie des mélomanes avertis. Rien qu'en ce mois de janvier 2012, il se peut qu'une compilation soit éditée, c'est pour dire !

 

Sans rougir de sa grande sœur phonogrammatique, la petite maison d'édition Pop Hits books se targue d'un catalogue particulièrement étique, parce que vide. Ce qui ne saurait pour autant manquer d'intérêt : car oui, Pop Hits books ne seront-ils pas un jour les éditeurs du nouveau Pulitzer, Saul-Loup de son état ? Hm ? Alors n'injurions pas l'avenir.

En attendant, nous lisons les livres des autres, et c'est pas beaucoup pire que si c'était pas.

 

Enfin, derrière toutes ces organisations, ces outils, ces disques et ces gros bits, Pop Hits est avant tout une aventure humaine. Ses équipes sont trop nombreuses pour pouvoir toutes les citer ici, et chacun saura rendre grâce à ces infatigables mineurs du savoir discologique. Dieu les attends à son banquet à sa droite, avec une bonne binouze pour fêter ça, mais le plus tard possible hein, on a encore plein de trucs à faire ici bas.

 

Brefle, de telles excellences sont heureuses, mais d'aucuns chaffouins ou moranesques douteront de la réalité de cette beauté organisationnelle.

 

Ah, les Béotiens...

 

Voici donc la démonstration par l'exemple des ressources, celles du Fonds Mario Cavallero Jr pour l'édification vynilique de la jeunesse® comme celles des équipes digitales des Mario Labs qui se sont dépouillées pour compliler en une image édifiante et solennelle la crème de la crème de la galettologie musicale. Le résultat étant notre carte de vœux 2012, délectable en tête de billet.

 

Admirez :

 

D'abord, on a mis de ça, du bon, du lourd, de la compile de succès pour danser comme on n'en fait plus.


spoutnikparty

 

 

À l'époque, les éditeurs discographiques faisaient un véritable travail conceptuel. Ce n'était pas encore l'heure dramatique des producteurs tout puissants, ni, pis, celle des "artistes" ! Ces éditeurs développaient du sens, et y fourraient ensuite divers enregistrements qui contribuaient à révéler ce sens.

 

Pour celà, les titres des disques, parfois bien étonnants comme cette Spoutnik Party témoin de son temps des grandes découvertes spatiales, les titres des disques, donc, étaient justifiés, tout comme la logique de la programmation et de l'usage à faire du-dit disque. Généralement, un corpus éditorial plus ou moins sérieux était développé au dos de la pochette.

Nous ne saurions vous cacher le dos de celle de la Spoutnik party, avec ses commentaires, les titres, et les promesses d'autres disques tout aussi passionnants.

 

spoutnikparty-dos

 

Bon, c'est un peu n'importe quoi, mais on retrouve bien l'insouciance de cette époque, où se mêlaient naïveté et professionalisme, musique de merde et techniques de pointe.

Sans parler de l'ambiance spatiale, qui faisait alors les riches heures de la space age pop, à qui il nous sera difficile de continuer à ne pas consacrer un billet spécifique.

 

Toujours est-il que les dénommés Jacques Ledrain, dit "Frisette" et Guy Bertret, dit "Bébé Lune", programmateurs de la ci-devant compilation spoutniquienne, n'étaient pas les premiers venus : auteurs de chansons (dont l'adaptation française de Zorro), animateurs de radio grand-ducale (animateurs qui alors étaient également les programmateurs musicaux, ce que nous autres dans notre jargon de petits péteux plein de morgue appelons des Disc Jockeys, ou également DJ), Ledrain et Bertret programmèrent pour des disques 33 et 45 tours de bien belles de ce qu'on n'appelait pas encore les playlists.

 

 

Poursuivons la découverte en plus grand des disques vaguement visibles dans nos vœux annuels. On vous en jette deux louches, aussi indispensables à posséder qu'ignobles à écouter.

 

Crazypops

 

cocktail

 

La dernière pochette est signée Michel Laguens, et l'ami Pol Dodu m'avait naguères fait saliver sur celle-ci par ses déclinaisons en divers supports, désormais intégrées en plusieurs versions au sein du Fonds Mario Cavallero Jr pour l'édification vynilique de la jeunesse®, 33 tours (ci-dessus) et 45 tours.

Avant de passer à la suite, si la photo de la compile Crazy Pops file les jetons, nous vous proposerons pire un de ces 4 dans la même série.

 

 

Ensuite, intercalons un bien bel enregistrement, compilant le meilleur de ce que le grand Mantovani a bien voulu offrir aux masses en quête de musiques de films à bas prix. Ce n'est pas trop nul dedans, mais c'est surtout magnifique dehors, une de nos pochettes chouchoutes.

 

mantovani-hollywood

 

On remarquera l'état approximatif de la pochette, signe du délicat travail mené par nos équipes sur des supports qui perdent de leur qualité au travers les âges. Récemment, nous avons débauché l'équipe en charge de la rénovation de la Sixtine pour améliorer le travail de restauration entrepris à la main sur chacune des pièces de nos collections du Fonds Mario truc pour l'édification machin chouette®.

Bien évidemment, personne n'en doute : de telles ressources sont requises pour un tel patrimoine en péril...

 

 

Allez zou, deux petits formats maintenant, à jouer en 45 tours sous votre diamant (ou saphir). Comme les disques précédents, nous vous rappelons aimablement qu'ils sont visibles sur la carte en tête de ce billet, sur et à côté du pick up de la pin up très pop hit dont certains se demandent qui peut-elle être.

Patience.

 

Pour la bonne bouche, voici d'abord le grand Jerry Mengo, roi du mambo, prince du cocktail swing, cador des compiles à danser à l'aube du renouveau gaullien, et dont l'opus suivant surfe sur la vogue du houla hop ("You know, for kids !"), véritable phénomène ludique comme musical.

Josette Chouleur, impérissable comédienne des années 50, connue alors sous le nom peu sexy d'Agnès Laurent, prête son déhanchement pour vanter l'usage du tuyau sans fin ludique, en se la pétant avec pas moins de 5 cerceaux, visiblement en train de lui tomber sur les chevilles. Prétentieuse va !

 

hulahoop

 

 

La filiale française d'Odéon nous régale par l'édition hexagonale d'authentiques twists de Cincinnati.

"Danser ? oui ! mais sur les disques Odéon" est-il clamé en dos de cette pochette à la photo non signée, toute pleine de rotin et d'escarpins, de vertes jupes ouvrant sur le galbe d'un quatuor d'anonymes mollets et de fines mains tout aussi inconnues.


 

tripletwist

 

 

À présent, parce qu'il ne faudrait pas sacrifier au bon goût sous prétexte d'une jolie carte de vieux vœux, la maison Symco édita un bien drôle d'assemblage, dont le concept fut plusieurs fois repris, celui de la compilation permettant de faire danser à la fois les vioques et les gosses. Lisons la note explicative de cet étonnant Copains croulants dans le vent, rédigée en petit en dos de cet album :

"En sortant cette Surprise-Partie, Symco a pensé aux jeunes aux Copains [sic] et... à tous les autres, à vous, à nous, les Croulants.

Nous avons donc réuni sur ce 30 cms quatorze morceaux, quatorze succès, ceux que vous danserez demain, et ceux que l'on dansera toujours, le hully gully et la valse."

Ainsi sombra la gloire du monde...

 

copainscroulants

 

 

Brefle, au vu de cette magnifique série de pochettes incorporées subtilement dans notre carte annuelle, on ne saurait donc douter des qualités vantées en tête d'article des ressources exceptionnelles mobilisées par Pop Hits (le site) et toute son armada.

 

Mais, plus encore que l'excellence de ce travail discologique, la classe Mc Fly se lit dans le choix très pertinent de notre mannequin maison, après une anonyme en 2010 puis Joan Collins en 2011, choix qui ne souffrent, cette année comme les précédentes, aucune contestation. Et ce bien que la brunette soit, une fois n'est pas coutume, notre contemporaine, nonobstant son accoutrement pour le moins... rétro.

 

Bernie Dexter, car tel est son nom de scène, a un double blase de serial killers dupontello-miamesques et un couteau tout pareil (de serial killer), une ligne de vêtements rien qu'à elle et un faux air de Betty Page tout autant.

Bien qu'elle se dise davantage influencée par Ginger Rodgers, la moue et la coiffe de Bernie ne laissent guère de doute sur l'influence que joua sur elle la reine des pin ups, qui nous quitta il y a 3 ans déjà.

Pas étonnant que la rouée et commerçante Bernie taise cette influence un chouia salace, dans un marché étatsunien aussi coincé  du cul qu'une chargée de clientèle à la surcursale amiénoise du Modem en train de suçoter un Flanby. Pourtant, pas de quoi se relever la nuit lorsque Bernie copie Betty et se trémousse sans jean sur Gene. C'est donc c'est bien logique qu'elle ne s'en revendique point trop mais.

Ceci étant, sur la photo que nous avons détournée ce jour, elle joue la pose à merveille, et nous n'en demandons pas plus. 

 

Alors si on doute encore de l'intérêt de classer Pop Hits (le site) au Patrimoine immatériel de l'Humanité, c'est qu'on a rien compris ou qu'on est chaffouin.

 

Ou moranesque.

 

Ou les trois.

 

Mais ça, bien évidemment, personne n'ose le dire.

 

 

 

mighty-tiny

 

 

 

 

 

 

 

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25 décembre 2011 7 25 /12 /décembre /2011 00:01

Pop-Hits-Disco-Carrere-DiscoSoulHits-vol1 

 

Chez Pop Hits (le site), nous ne sommes pas coutumiers de ces débats d'enfileurs de diptères, où l'on s'écharpe la sloggy pour savoir qui de la poule ou de l'œuf, de la soul ou du funk, du gode ou du michet, est venu le premier.

 

Mais alors : Soul, funk, disco, pfff... mais que choisir ?

 

Écoutez notre sage conseil, fondé sur une pratique patiemment ébauchée, ébarbée, dégauchie, adoucie et lustrée par des années de pratique musicologique, depuis les cagettes à vinyles sous les tables de campings des vide-greniers printaniers de banlieues aux moquettes pourpres du service marketing de la SonoWarmer Worlwide (à Besançon) :

 

Pour bien vendre la funk ou la soul comme toutes les rumbas, chaloupes et autres trémousseries de bal populaire, rien de mieux que d'arborer sur vos jaquettes de disques, musicassettes et autres cartouches 8-tracks ce dénominateur génial et générique, ces 5 lettres magiques,

désirables,

hystériques,

super sexys,

c'est formidable,

ooooooo :

"d.i.s.c.o"

 

5 petites lettres qui emportent tout et ramènent des clients pour les pires bouses que le monde ait jamais pressées sur résine vinylique. On colle 'disco' à tout bord de pochette de disque pendant près d'une décennie, qu'il s'agisse de vendre de l'authentique disco comme de fourguer des reprises de succès qui n'ont absolument rien de disco.

C'est le terme. Juste le terme. Disco.

Ça attire l'œil.

Ça signifie la fête, la sueur et le foutre.

Ça fait rêver.

Ça fait veeeeeeennndre !

 

Certes, comme on le verra, certains filous exploitèrent le filon en resuçant à la mode disco d'authentique succès d'antan. 

Toujours est-il que le propos de ce billet aujourd'hui édité comme cela se méritait à minuit de la Noël 2011 nous narre en quelques reproductions de véritables pépites de mauvais goût dansant, cédant à l'injonction d'un Docteur suspect (en un mot) qui depuis quelques années débite (en un mot) des  Funky Front Covers pour ébahir les mirettes de ses milliers de lecteurs ébaubis (eh oui).

...

(ébaubis eh oui...)

(eh Bobby Ewing)

 

...

...

 

(brmpf...)

Bon envoyez vite une pochette là :


Pop-Hits-Disco-Carrere-FunkNHits

 

Les tables de la loi

 

Brefle, le thème d'un billet estampillé Funky Front Covers doit répondre à un cahier des charges très rigoureux, auquel nous ajouterons pour le billet de ce jour des critères complémentaires, comme une manière d'écriture sous contrainte.

 

Mais en plus con.

 

Les règles, donc :


Primo :

Sélectionner des pochettes de disques liées au funk en particulier, et plus généralement à la soul, au rap, à la disco ou au rythm 'n blues.
 

 

Seuxièmemo :

Parmi celles-ci, retenir celles qui par leur bon goût seront propres à ériger toutes sortes de choses : commissures lipesques érigées par le ridicule de la pochette, neurones érigés vers les souvenirs lointain en des "oh mais c'est vrai je l'avais ce disque ! Ouh lalaaaa... ça craint !", divers organes érogènes érigés par la pressante envie de se débattre devant un tel spectacle pour le moins émoustillant.

 

Par exemple, ça donne des trucs comme ça (par exemple hein) :

 

Pop-Hits-Disco-LoveAndKisses

 

A ces règles implacables fondées par le Docteur Franknfurterr, déclinées du plus sévère des cahiers des charges techniques ISO 9069, nous ajouterons des compléments pophiens pour le présent billet :

 

Troiziomemo :

Proposer des pochettes strictement et uniquement issues de notre Fonds Mario Cavallero Jr pour l'éditification vinylique de la jeunesse®. Elles sont entièrement accessibles dans nos rayonnages, et elles ont été patiemment numérisées et conformées dans les Mario Labs® par nos techniciens multimédia pour une diffusion exclusive et inédite au monde pour ce présent billet de Noël 2011 (ui, vous avez bien lu : au monde !).
 

 

Quartiaziomenfin :

Ne garder pour la présente édition que les pochettes emballant des compilations à caractère pophien exclusivement, c'est-à-dire :

- des compilations de tubes du moment,

- ou des compilations de succès de toujours,

Par surcoît, comme codicile à cette quatrième règle, sélectionner idéalement (mais non obligatoirement) des compilations qui ne proposent pas des versions originales des chansons mais des reprises par les groupes les plus miteux de la galaxie (ui, vous avez bien lu : de la Galaxie !).

Mais bon, nous n'avons pas cédés à l'envie de fourguer des compiles authentiquement disco, vous nous en direz des nouvelles.

 

 

Arrivés là (c'est à dire pas encore partis), vous vous exclamez tout fort : Quel challenge !

L'âne et le bœuf en sont tout retournés, un tel miracle propulserait Pop Hits (le site) à des niveaux rarement atteints question miracle, sauf par Petit-Jésus-devenu-Grand (et encore... pas sûr).

 

Et pour ceux qui se diraient que Pop Hits (le site) avait déjà dépassé les bornes avec le vulgarissime et interminable billet consacré à l'usage du short dans l'iconographique vinylique au terme des Trente glorieuses, eh bien nous ne saurions dire que ceci : b'en vous n'êtes pas couchés les mecs ! (et quand je dis les mecs, j'embrasse aussi les filles).

 

Trève de causette, lançons la visite guidée.


Pop-Hits-Disco-Eurodisc-SpecialSummerDisco-vol3


Hopopop ! Avant d'aller plus loin dans notre cheminement didactique, on me signale dans l'oreiller que de la musique peut être jouée durant la lecture de ce billet.

Oups, notre technicien inclusion-des-illustrations-sonores-ou-qui-bougent des Mario's creative conno multimedia laboratories® s'est encore gourré et a oublié de proposer un lecteur dès le début de cette page interactive.

Rha le taquin.


Pour les ceusses, qui nostalgiques, qui dépressifs, qui mélomanes aux goûts de chiottes, qui souhaiteraient s'en mettre dans les esgourdes une bonne tartine d'une magnifique ritournelle consacrant le/la disco (c'est au choix), nous leur offrons gracieusement et en exclusivité un dispositif permettant de mettre un terme à cette souffrance. En cliquant le petit carré, là, en dessous.


 

 

Certes, ce pathétique hymne au disco n'est pas un morceau à proprement parler du disco, mais comme vous le comprendrez au fil de cette page, le disco est parfois davantage une affaire de marketing que de musique.

Et si vous souhaitez écouter de véritables tueries, visitez notre collection de  Disco Machine Guns.

 

Et, comme nous l'avons déjà proposé, c'est parti pour une visite.

 

Mais d'abord, encore un apéritif graphique sur le thème du jour des Disco Front Covers (et autres Funky shits) :


Pop-Hits-Disco-Philips-DiscoHits

 

 

Disco Front Covers : the Pop Hits way

 

A tous seigneurs tous honneurs : International Disco Band and singers

PopHits-HitParadeChante-41.jpgFils de Pop Hits, le hit parade chanté (la série de compilations), filleuls du grand Mario Cavallero himself qui les fit débuter comme choristes et musiciens sur ses disques (première apparition pour le volume 41 de Pop Hits, le hit parade chanté (les disques) à l'automne 1977, pour deux reprise chantées de You're the one that I want et de Rasputin), les bien nommés International Disco Band and singers ont porté l'art du groove dans les contrées les plus reculées de l'Hexagone et d'Outre-Quiévrain.

Leur sens du ryhtme, la chaleur de leurs feulements, l'opportunisme de bon aloi dans leurs choix de reprises, tout concourait à ce qu'un spin off de Pop Hits (les compiles) leur soit consacré.

Au mitan de la décenie septantienne, la maison discographique Musidisc International élabora dans le secret de ses bureaux un funk band de la mort, comme aux grandes œuvres du funk de Philadelphie (le fameux Philly Sound), dont le groupe MFSB (initiales de Mother Fucker Son of a Bitch, ce qui veut approximativement dire la Mère Foucher aime le son de la plage), les MFSB donc offrirent le backing band le plus hot de la funkosphère.

International Disco Band and singers se vit offrir une nouvelle collection rien que pour eux, intitulée comme un titre à tiroirs 18 disco-hits non stop (International chanté). La collection évolue subtilement en descendant à 16 titres, faisant glisser le trait d'union de disco-hits à non-stop, sans manquer de lancer de graves et doctes débats à la Faculté. Chez nous, au Fond mario Cavallero Jr pour l'édificatioon vinylique de la jeunesse®, nous nommons par sens du racourci dans notre jargon d'artistes multimédia cette collection 16 Disco Hits non-stop.

Ah b'en ui, on est comme ça.

 

On achève bien les cheveux (ode aux coupes afro pour danser toute la nuit)

Sur les pochettes des 16 Disco Hits non-stop, un petit cartouche soulignait que ce non-stop dancing était un véritable marathon de la danse pour lequel chacun en aurait pour son argent pour animer mariages, communions et bar mitzvahs. Rendez vous compte : presque une heure de musique garantie ! Faire tenir 54 minutes en durée totale sur un vinyle était alors réalisé au prix de contorsions techniques pour les presseurs de disques, la qualité en patissant quelque peu sur la durée. Mais il ne semble pas qu'il ait été estimé que la durée de vie de ces galettes ne dépasse quelques saisons, ce qui ne les arrêta pas en si bon chemin.

 

Dernier indice, s'il en fallait encore (le titre de la collection, le nom des artistes), "Disco stereo Hits" ornait les pochettes pour marteler à nouveau qu'il s'agissait alors de tueries pour se trémousser sur les parquets et sous les bouboules à facettes. Cette indication glissa du recto au verso de la pochette, mais jamais ne sacrifia à qualifier ces compilations qui pourtant s'échappèrent régulièrement vers des styles beaucoup moins funky que la disco.

 

Reste quand même une dominante disco étirée 5 ans durant, éditée par Musidisc puis par Score (également repreneur du catalogue Pop Hits avant de fermer boutique), de la fin 1976 aux dernières heures de 1981, sur 19 éditions saisonnières (à notre connaissance), et dont nous vous proposons ici une quasi intégrale (sauf le volume 2 que nous ne possédons pas).

 

Cette collection exceptionnelle est également présentée en format luxe grande taille dans l'un de nos somptueux albums d'albums, accessibles à toutes heures du jour et de la nuit en colonne de notre site Pop Hits, le hit parade chanté, aujourd'hui bien disco.


 

Pop-Hits-16discohitsnonstop-01-18hits

 Pop-Hits-16discohitsnonstop-03-18hits
Pop-Hits-16discohitsnonstop-04-18hits
 Pop-Hits-16discohitsnonstop-05
Pop-Hits-16discohitsnonstop-06 
 Pop-Hits-16discohitsnonstop-07
Pop-Hits-16discohitsnonstop-08
Pop-Hits-16discohitsnonstop-09 Pop-Hits-16discohitsnonstop-10
Pop-Hits-16discohitsnonstop-11 Pop-Hits-16discohitsnonstop-12
Pop-Hits-16discohitsnonstop-13 Pop-Hits-16discohitsnonstop-14
Pop-Hits-16discohitsnonstop-15 Pop-Hits-16discohitsnonstop-16
Pop-Hits-16discohitsnonstop-17 Pop-Hits-16discohitsnonstop-18

Pop-Hits-16discohitsnonstop-19

 

A part le stonien Start me up, les chansons de cette dernière livraison de la série n'étaient plus trop disco. On ne s'émeuvera pas outre mesure de la disparition de cette série tout comme celle des imarcescibles International Discoband (& singers).

Il faut reconnaître qu'en 82, la disco allait se faire ramasser par le funk, le rap puis l'eurodance, impitoyables 80'z pour un style qui fit descendre les masses sur les dance floors pour détremper leurs chemises et corsages en tergal comme on ne le verrait plus.

 

Petit bonus, les imputrescibles International Disco Band and singers ont été édités dans d'autres collections de Musidisc Europe (collection Or, le label Festival...), recyclant pour la plupart les morceaux déjà écoulés via les 16 Disco-Hits non-stop. La série des Disco Story chez Festival est à ce titre édifiante, et en voici l'un des opus, recto, verso et l'intérieur de la pochette ouvrante (gatefold) :

 

 Pop-Hits-Disco-IDBS-DiscoSory-4-ro

Pop-Hits-Disco-IDBS-DiscoSory-4-vo

 Pop-Hits-Disco-IDBS-DiscoSory-4-in

 

 

Continuons à visiter cette période 76-81, âge d'or de la disco pour le grand public, et qui vit la plupart des éditeurs de compiles arborer du disco en veux-tu ? en voilà !

Et comme vous en voulez, en voilà !

 

Jules-de-chez-Smith-en-face

À commencer par le grand concurrent de Pop Hits (les disques), les éditeurs Les Tréteaux, dont les saisonnières livraisons de complilations de succès repris par Jean-Luc Ferré, puis Daniel Janin puis Christopher John (assurément un pseudo) étaient mises en musique par le tandem JC Pierric - D Janin (nous ne manquerons pas un de ces 4 de vous faire découvrir les nombreux talents cachés.

Ces petits filous n'hésitaient pas à saupoudrer les fins de chacune des faces de leurs compiles d'authentiques brûlots de french funk des 70's, qu'on découvre dans les meilleures compiles du genre éditées par les dénicheurs de bons sons groovy).

 

En attendant, retrouvez en format XL les pochettes suivantes ainsi que d'autres consacrées au label Les Tréteaux dans un autre tout nouvel album de belles pochettes, (ah ben ui, c'est Noël) en accès direct en colonne :


Pop-Hits-T6386-Disco-Treteaux-6380-JFirst-SpecialDisco-vol1

 Pop-Hits-T6406-Disco-Treteaux-12HitsDisco-38
Pop-Hits-T6425-Laguens-AM-treteaux-specialdisco1-beatles-beegees
 Pop-Hits-T6427-Disco-Treteaux-6427-BrownCrazy-BoneyMsucces
Pop-Hits-T6429-Disco-Treteaux-41-DJanin-12SuperHitsDisco
 Pop-Hits-T6434-Disco-Treteaux-42-JFirst-SpecialDisco Pop-Hits-T6439-Disco-Treteaux-43-JFirst-InternationalHitsDisco
Pop-Hits-T6442-Disco-Treteaux-44-JFirst-SpecialDisco
Pop-Hits-T6445-Disco-Treteaux-45-JFirst-SpecialDisco
Pop-Hits-T6452-Disco-Treteaux-49-JFirst-SuperDiscp
Pop-Hits-T6453-Disco-Treteaux-OrgueHammondDisco-EDriver
Pop-Hits-T6477-Disco-Treteaux-12SuperHits-51
Pop-Hits-T6507-Disco-Treteaux-59-JFirst-14SuperHits-SpecialFunky

 

 

A ce stade, les habitués de Pop Hits (le site) se demanderont s'il n'y a pas un je-ne-sais-quoi de davantage vulgos que d'habitude dans toutes ces pochettes disco. Assurément, et c'est bien ce qui avait poussé le bon Dr Franknfurter a créer cette terrible collection des Funky Front Covers, panorama de l'horreur picturale, graphique et thématique autour d'un thème, les pochettes de funk et de soul (et de disco, donc), particulièrement plus relâchées que la moyenne question bon goût .

On s'interroge sur cet état de fait. Cette vulgarité des pochettes funk et disco est-elle accrue par cette musique qui porte en elle-même sa part de sexualité bestiale, et qui requiert des illustrations des plus coquines aux plus graveleuses, des plus aguicheuses aux moins chastes ?

Hm ?

Grave et belle question, en effet.


Fleurs de caniveaux

 

Visitons d'autres productions pour vérifier s'il en est de même pour les autres éditeurs que Musidisc et Les Tréteaux :

 

Pop-Hits-Disco-EM-DiscoStars-Laguens

 Pop-Hits-Disco-dance-1-Laguens-short
Pop-Hits-disco-danse-vo-2-Laguens-short

 Pop-Hits-Disco-DDsound-discodelivery
Pop-Hits-Disco-Discara-DiscoHits-vol1 
Pop-Hits-Disco-DiscoChachacha 
Pop-Hits-Disco-DiscoOn33
Pop-Hits-Hit-Jouvin-35-ro-short Pop-Hits-Hit-Jouvin-35-vo-short
Pop-Hits-Disco-EM-DiscoMixNonstop-vol5
Pop-Hits-Disco-Eurodisc-DiscoRelax
Pop-Hits-Disco-FPapetti-Discoparty
pop-Hits-disco-hits-short-laguens
Pop-Hits-Disco-Musidisc-LJohnson-DSummer
Pop-Hits-Disco-Vogue-dutangoaudisco
Pop-Hits-Disco-SD-DiscoReggae
Pop-Hits-Disco-SysDis-DiscoNight
Pop-Hits-Laguens-AM-discoreggae-2 Pop-Hits-Laguens-AM-plusgrandssuccesdisco

Pop-Hits-Disco-EM-SpaceDisco

 

Il n'y a pas à tortiller de la boule à facettes, on est dans le gras et le grave, pas franchement porno, mais éminemment vulgaire. D'ailleurs, les fanas de shorts moulants auront déjà entr'aperçu quelques unes de ces pochettes dans un billet récent.

 

Dans le genre discoïde, le label bas de gamme d'EMI Music for pleasure (MFP), spécialisé dans les albums vendus £0,99 dans les bacs à promos Woolworth, avait une division française qui recyclait le recyclage déjà engagé dans la Perfide Albion, et tartinait ses vinyles de reprises pourrites de pochettes on ne peut plus nulles :

 

Pop-Hits-Disco-MFP-ChJohn-DiscoDiscoDisco 
Pop-Hits-Disco-MFP-ChJohn-DiscoMusicVocalHits-583
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Pop-Hits-Disco-MFP-ChJohn-DiscoMusic-vol2
 Pop-Hits-Disco-MFP-ChJohn-SuperDisco
Pop-Hits-Disco-MFP-MStevens-DiscoHits-439

 Pop-Hits-Disco-MFP-ChJohn-SuperDisco-356

 

Quel ravissement pour les esthètes (comment ça : "de nœud" ?).

 

Pour finir ce chapitre de compiles de reprises de succès, un petit label français, Versailles, édita quelques productions d'un photographe admiré dans nos pages, Michel Laguens. Celui-ci fut même le patron ou tout comme d'autres labels, comme French Line Music ou Locomotive, mais il nous est difficile d'en être sûr, eu égard à la faiblesse des sources disponibles sur des sujets aussi majeurs mais bizarrement si peu documentés (dingue !).

Voici donc 4 disques de la collection Disco Danse de chez Versailles, produits par Michel Laguens, interprétés par le Swingin' orchestra and the Beverly Choirs, que tout mélomane connait par cœur, tu parles, et agrémentés de photos by Mister Laguens, of course. Les connaisseurs reconnaîtront la présence de manequins récurrents au grand œuvre laguensien, dont la célèbre par-nous baptisée Anne-Marie, dépositaire de son propre album de pochettes rien que pour elle, la veinarde. (quelques pochettes de la blonde ont d'ailleurs été rajoutées ce mois-ci).

 

 Pop-Hits-Disco-Versailles-DiscoDanse-vol1
Pop-Hits-Disco-Versailles-Laguens-AM-discodanse-2
Pop-Hits-Disco-Versailles-DiscoDanse-vol3 Pop-Hits-Disco-Versailles-DiscoDanse-vol4

 

Ainsi que chacun l'aura remarqué, tous les compilations qui égayent cette page depuis son début sont la fine fleur de Pop Hits (le site), c'est à dire des compiles de succès du moment repris par des groupes de baloche ou des orchestres maison (des labels).

Quelques grands noms du genre n'ont pas usé du label "disco" sur leurs pochettes pour vendre leur soupe, comme Mario Cavallero (Pop Hits, les disques) ou Claude Dauray (Parade des succès, chez Vygson).

 

 

Interlude musical

 

Fatigués par cette cavalcade nauséeuse de pochettes débiles en horreurs discographiques ? Je parie que vous brûlerez d'envie de cliquer ci-dessous pour découvrir une chanson très appropriée pour prendre quelque distance avec ces disconneries trépidantes.

Allez-y, c'est gratos et ça requinque.

 

 

Aaaah... c'est beau hein ? (spéciale dédicace)


 

Authentik authentik !

 

Mais nous ne saurions nous arrêter à cette manière de visiter les tubes du moment, puisque d'authentiques compilations d'artistes originaux existaient également à l'époque, et loin de fuir la putasserie sus-présentée, elles en firent bien pire, ainsi que nous allons le voir dans la suite de notre parcours heuristique.

Allez vas-y Mario, balance du gros gif !

 

Pop-Hits-Disco-Carrere-DiscoHitsOriginaux

Pop-Hits-Disco-Barclay-FunkExercise 
Pop-Hits-Disco-Barclay-MamboDisco-Cha
 Pop-Hits-Disco-Carrere-DiscothequeParty
Pop-Hits-Disco-Carrere-SuperDiscoHits-Ete83-vol2
 Pop-Hits-Disco-Clever-BranchezDisco
Pop-Hits-Disco-Clever-BranchezDisco-n3
Pop-Hits-Disco-Clever-BranchezDisco-n2

Pop-Hits-Disco-Pickwick-40tracksdiscomagic-vol1-ro Pop-Hits-Disco-Pickwick-40tracksdiscomagic-in

 

 

 

Pop-Hits-Disco-Frictions-DiscoSelects-ro 
Pop-Hits-Disco-Frictions-DiscoSelects-vo
 Pop-Hits-Disco-FunkNSlow
Pop-Hits-Disco-Versailles-DiscoRockParty
 Pop-Hits-Disco-AZ-BrasilDisco-vol2
Pop-Hits-disco-rock-Laguens-short

Pop-Hits-Disco-AZ-BrasilDisco-vol2-in

 

 

Ah !

 

Ah là, y a pas à chipotter du string lamé, les pochettes sont radicalement plus gore dès lors qu'on quitte les aimables compiles de reprises pour attaquer le dur, la face nord du genre, les compilations de tubes disco originaux.

 

Originaux... originaux... quoique.

 

Les morceaux sont certes interprétés par les artistes "originaux" de ces succès, entendu les artistes qui ont fait connaître ces chansons (parce que question originalité, on repassera). Mais il ne s'agit pas toujours de disco ! Genre de la vraie disco, pour danser, comme dans nos Disco machine guns. Ni même de la disco Dalida, nan ! Des slows, des ringardises variétoches, de la new-wave mainstream, tout et n'importe quoi quoi pouvait passer à la radio était parfois empilé dans ces compiles qui avaient quitté le traditionnel titre parapluie genre hit parade des succès, top of the pops ou le meilleur de la radio.

Whalagrossarnaque ! Ah ben ui, on vous l'a expliqué tranquillement et doctement depuis le début de ce billet, le terme disco en garantit un max, de billets. Coller les 5 lettres magiques sur n'importe quelle galette apporta, un lustre durant, l'attention des chalands par là enamourés. Bon, certes, on pourrait imaginer que le surcroît d'une naïade en bord de sable ou d'une minette en oubli de certains de ses vêtements pouvait également doper les ventes auprès des keums, et que les lettres disco n'étaient pas utile. Pourtant, s'ils le firent, c'est bien qu'ils avaient de lucratives raisons.

Remarquez, le filon était déjà vieux de plus de 20 ans, et on ne compte pas le nombre de compilations qui sous le titre "Dance party", "Dansez avec..." ou autres "Disco hits" mettent de l'entrain dansant à des pochettes emballant des ramassis de demi-succès pas toujours guinchant.

Alors depuis l'arrivée du disco, je ne vous raconte pas !

 

 

L'Olympe de la pochette de compiles disco - funk

 

Revenons au cœur du sujet, le mélange musique et sexe, typiquement funky. Pour illustrer à nouveau notre propos, s'il en était encore nécessaire, tournons nous vers Humbert Ibach, naguères producteurs de bousasses pseudo-discos et aujourd'hui producteur d'émissions télévisés de variétés et sketchs humoristiques ressassés à l'excès. Ne cherchez pas le fil rouge, le voici : la cousine à l'actuelle ministre des transports et du nucléaire NKM, la dame Isabelle Morizet, plus connue à l'époque sous le patronyme anglicisé Karen Chéryl. Produite aujourd'hui par Ibach comme glousseuse passe-plats entre les scopitones de Thierry le Luron, elle l'était alors déjà mais comme chanteuse de bluettes discoïsantes archétype de la sexualité pour pré-adolescents et pères de familles nombreuses de Neuilly.

Le label s'appelait Ibach, et il édita de nombreuses nullités avec une récurrence hors du commun dans l'illustration par des jaquettes plus ou moins coquine, voire graveleuse.

Nous en avions donné quelques exemples dans notre précédent billet consacré au short, et en voici un cas encore plus édifiant, qui ne déparera pas dans ce billet, pour le moins édifiant itou.

 

Pop-Hits-Disco-Ibach-SuperDiscodOr-vol1-noir 
Pop-Hits-Disco-Ibach-SuperDiscodOr-vol2-noir

Ah ça, vous étiez prévenus.

Que de la grâce et de la finesse, de la totalle putasserie phallocrate, tapant dans tous les codes éculés de la retape pour aguicher les acheteurs, oubliant peut-être par ce pli les acheteuses qui pouvaient se détourner de tels étalages sexistes. Là, tout y est sur les pochettes pour faire une retape maximale pour des disques dont les contenus sont très médiocres : femmes nues, gros plans sur des zones érogènes, couleurs torrides, luxe de l'or et du bijou, et bien évidemment l'usage immodéré de disco, magnifié en un "super disco", à une époque où dire super, c'était super.

Il semble que cela quand même ait posé quelques problèmes dans les circuits de distribution. À moins qu'une censure n'ait sévi. Ou autre cataclysme commercial. Toujours est-il que le Fonds Mario Cavallero Jr pour l'édification vinylique de la jeunesse® est dépositaire du même Super disco d'or Vol. 2 sous deux pochettes différentes, l'une vaguement moins machiste que l'autre, et toutes deux sous les mêmes références 133T60532. Pour nuance subtile, la version ci-dessous est adjointe d'un B après la référence 133T60532, que nous expliquerons par un hypothétique plan B pour un nécessaire replacement en rayonnages de supermarchés avec une pochette moins hard.

Or voici la version B, plus en retenue (et tous de tousser) :

 

Pop-Hits-Disco-Ibach-SuperDiscodOr-vol2-bleu

 

"N'en jetez plus ! Nous avons compris, les Disco front Covers version Fonds Mario Cavallero Jr pour l'édification truc machin®©† sont largement aussi pourvues de méga horreurs que les livraisons d'artistes originaux offertes par le sieur Franknfurter, Docteur de son état (et quel état !)." crient les foules de lecteurs de Pop Hits (le site)

OK.

La leçon est comprise.

 

Et puisque tout le monde a bien compris, on ne va pas se gêner, ce ne sont pas les quelques pochettes suivantes qui vous feront davantage vomir : quand on est passé par là, plus rien ne vous arrête.

Tiens, par exemple, l'option déculottée, au moins aussi licencieuse que poitrine dénudée (rappelez-vous : nous n'étions pas encore demain et Myriam n'avait pas encore enlevé le bas pour Avenir publicité), nous étonnera surtout d'avoir été éditée chez la grande maison Vogue, ordinairement plus subtile que ça :

 

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Pop-Hits-Disco-Vogue-FabulousFaces-vo

 

Pop-Hits-Disco-Vogue-FabulousFaces-in

 

Ça, ce sont des scies disco vaguement reprises par The Fabulous Faces.

Au sein des équipes des Mario's creative conno multimedia laboratories®, le débat fit rage lors des séances de numérisation :

- la pochette a-t-elle été maquettée pour valoriser diversement ces "fabulous faces", jeu de mot graphique miteux à partir du nom de groupe ?

- ou bien, ce groupe n'existe pas sous ce nom et les enregistrements n'ont-ils pas été crédités de ces pseudo Fabulous Faces pour le seul plaisir de résonner avec ces pochettes (recto, verso et intérieur de la pochette ouvrante) ?

Nous n'avons pas de réponse, les chercheurs élucideront ça dans quelques siècles.

 

Mais, si vous croyiez avoir tout vu, le plus abject est ici, dans ce disque, apparemment badin.

Observons d'abord sa pochette :

 

Pop-Hits-Disco-Lesmeilleurshitsdisco-DiscoFever

 

Sur celle-ci, dehors, dedans, recto comme verso, et jusques aux petits caractères du label des deux plages de chacun des deux disques, aucune référence n'est faite sur les artistes interprétant ces chansons, pour la plupart disco (quoique celles issues de Grease, faut pas déc quand même !).

Et nos oreilles avisées ont été choquées par la découverte de réinterprétations scolaires et souvent mollassones des-dits tubes discos par des musiciens et chanteurs dont nous n'avons retrouvé la trace, écumant pourtant toutes nos versions de mêmes chansons tests dans toutes les compilations dont nous disposions dans notre fonds.

 

Et pourtant, de la disco, de la vraie, de la french touch pur jus, ce n'était pas difficile d'en trouver à l'époque. Rien que dans l'écurie Cerrone, il y avait de belles pépites. Il n'y avait qu'à se pencher pour en ramasser des pelletées et de les étaler sur 4 plages d'un double album compilation des artistes maison de chez Malligator Records (le label de Cerrone, qu'il faudra bien que nous visitions en détail un de ces jours), double album (pour le prix d'un seul !) intitulé Best of disco, ce qui est très légitime quant au côté Disco (le volet best, en revanche, il y a à boire et à manger).

Une iconographie graveleuse pour emballer le tout (bah attendez, d'abord de la disco, mais surtout du Cerrone, vous n'imaginiez pas des nonnes chantant l'ave maria quand même !).

Côté recto de la pochette dépliante, ça se présente ainsi :

 

Pop-Hits-Disco-Cerrone-bestofdisco-ro

 

Certes, on a fait pire, mais c'est déjà du costaud.

Et la main manucurée à gauche qui semble tenir un sac plastique où est imprimé ce cul applati et bleui nous invite à machinalement l'ouvrir en grand et la faire pivoter d'un quart de tour, vous voir apparaître ceci :

 

Pop-Hits-Disco-Cerrone-bestofdisco-rovo

 

CQFD : les Disco Front Covers sont de bien belles représentantes de la grande famille des Funky Front Covers.

 

Mais il ne faudrait pas non plus prendre les canards sauvages pour des enfants de putain. Il n'y a pas que la disco a faire dans le chaud lapin, et c'est tout un pan de la musique dansante qui est entaché du crime originel de la pochette salace.

La preuve ?

La preuve :

 

Pop-Hits-Disco-MFP-SoulHits

 

Alors qu'on cesse de jeter l'opprobe sur la seule disco, c'est toute une musique qui sent le soufre diabolique, depuis les premières heures de rythm 'n blues aux derniers avatars du R'n'B, en passant par la soul, comme cette ci-dessus magnifique compile du catalogue MFP en 1972 : artistes originaux de grande qualité, choix de goût pour une pochette soignée, bien que salace.

 

Comme quoi, tout n'est pas si pourri au royaume des compilations dansantes.

 

Mais ça, évidemment, personne n'ose le dire.


 

Pop-Hits-Disco-DiscoFlyer-14originalHits

 

 

Retrouvez en simultané  l'épisode 5 de la série originale des Funky Front Covers, dont nous remercions le Doc frankfurter pour ses bienfaits culturels offerts à l'humanité, et pour nous avoir permis de monter dans le navire de la grande aventure de cette expérience hors du commun que sont les Funky Front Covers, qui connaîtront d'autres épisodes sur Pop Hits (le site).    

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 01:30

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Ça darde à mort.

 

L'été indien ébouillante la France de la Saint-Michel 2011, des filles vêtent pour quelques heures encore le pratique et élégant couvre-derche qui fit florès cette année. Non que cet instrument fort peu prude soit du meilleur goût, ni qu'il ne se distingue de la jupe décapotable, mais ce fichu fichut a l'avantage d'offrir une capacité d'aération des gambettes fort propice à la bronzette.

 

Sans parler de sa capacité à affrioler le vulgus masculin en mal de clignements intempestifs.

 

D'aucuns y voient un intérêt tout autre : la revalorisation d'un accoutrement fort prisé durant les septantes et qui nappa nombre de pochettes de disques de cette même époque.

C'est également un moyen de se prouver qu'à 42 printemps ce jour, on peut rester graveleux et vulgaire, les signes probants d'un esprit malsain dans un corps sain (ou le contraire, à voir).


Pour se mettre en jambes dans la découverte du short, visitons une première série en apéritif, le trop fameux moule-clito en jean, le seul, l'unique, celui-là même qui égaye les rues occidentales en cette onzième année du millénaire (sauf à compter que l'an 2000 est la première année du 2e millénaire, mais laissons là ce débat ordinal passé de mode) :



 

Pop-Hits-hits-de-espana-short

 

pop-Hits-iwanttoknow-short-laguens  Pop-Hits-Strasofthehit-short-laguens
pop-Hits-Hot-soul-2-short  Pop-Hits-Wunderlich-Phase4-short

 

Bien.

 

C'est clair, concis, percutant, à peine redondant, suffisamment débraillé pour faire racoleur, pertinemment dévoyé pour créer le malaise idoine aux lecteurs de Télérama et à nos proches : mon dieu, ce mec est un pervers !

 

Mais trève de nombrilisme. ou tout au moins, occupons-nous de nombrils autres que le nôtre.

 

Après donc cette entrée en matière denimesque nous remémorant les origines du short en jean remis au goût du jour en cet an de grace 2011, approfondissons le sujet en diversifiant les approches : textures, couleurs, matières, les 70's chamarraient et chatoyaient à-tout-va en matière de patalons pour cul-de-jatte.


Mirons de ce clic quelques épiques productions d'époque :


Pop-Hits-International-hitparadechante-2-Laguens-short

 

 

D'autres tirages issus de la même session photo sur le recto du double album suivant, dédié au short-qu'on-porte-poitrine-nue-mais-pudiquement-cachée, du genre "flûte alors j'ai encore oublié mon corsage en tergal dans les loges" (à droite le verso du même disque) :

 

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pop-Hits-dansez-dansez-dansez-vo-short-laguens

 

Pour suivre, toujours quelques photographies de Michel Laguens, dont les visiteurs réguliers de Pop Hits (le site) connaissent le grand œuvre magistral.

Dans cette pérégrination, chacun observera avec force intérêt d'autres conséquences du shoot de la pochette poivrée d'en-tête d'article à base de short rose, utilisée en recto et en verso de deux disques différents :


 

pop-Hits-disco-hits-short-laguens

 

Pop-Hits-Nico-Gomez-ro-Laguens-short Pop-Hits-disco-danse-vo-2-Laguens-short
 Pop-Hits-ChJohn-tubesete-Laguens-short Pop-Hits-Lavventura-Laguens-short 
 Pop-Hits-disco-rock-Laguens-short Pop-Hits-ChJohn-JukeBox-Rancurel-short 

 

Un recto-verso d'une compile d'artistes originaux (pas des reprises), option tee-shirt mouillé, un grand classique des 80'z :


Pop-Hits-OKpleinmusique-ro-short Pop-Hits-OKpleinmusique-vo-short

 

Et on clôt cette série de toutes les couleurs par le pire et le meilleur (c'est très relatif, le meilleur) :

 

PopHits-short-hitparadepop1 Pop-Hits-Super-hits-9-short

 

Avant d'aller plus loin dans ce parcours, nous tenons à apporter quelques informations techniques :

 

1°- Toutes les illustrations exposées sur cette présente page sont intégralement extraites du seul Fond Mario Cavallero Jr pour l'édification vinylique de la jeunesse®, collection phonographique constitutive des archives des Mario Labs®.

 

2°- Aucune des sus-dites illustrations n'a jamais été éditée sur le ouèbe ou tout autre média au monde (oui, vous avez bien lu : au monde !) à vocation d'édification vinylique des jeunes ou pour d'autres raisons, ou alors c'est pas de bol parce que nos ingénieurs ont passé beaucoup de temps à numériser toutes ces croûtes de notre collection pour vous les proposer en exclusivité.

 

3°- Le fait que tant de pochettes de compilations composant le Fond Mario Cavallero Jr pour l'édification vinylique de la jeunesse® valorisent le short sous toutes ses formes est un drôle de hasard. Cette très haute fréquence du patalon à manches courtes, les ingénieurs des Mario Labs® ne l'avaient spontanément pas observé au fil de leurs longues années de collecte patiente et obstinée. Le voile se déchira par la révélation devant la démesure du portage estival et revivaliste de ce cache-misère féminin (j'ai aussi vu des mecs en short satin, mais ce sera l'objet d'un reportage ultérieur si ça ne vous défrise pas trop).

 

4°- Aucun animal n'a été martyrisé durant ce reportage. Pas même un petit chat.


5°- La qualité des enregistrements inclus dans les pochettes ici reproduites ne doit pas entrer en ligne de compte dans l'appréciation que nos lecteurs porteront à cette exposition multimédia. En effet, sous prétexte que les musiques incluses dans ces disques seraient mauvaises, on ne saurait juger négativement les photographies illustrants les pochettes. Non non, il faut laisser sa chance au produit : ces pochettes sont nulles par elles-mêmes, c'est déjà bien suffisant.


Et maintenant, la suite de nos collections.


Mais d'abord, un short :

 

Pop-Hits-45-Vartan-amourcigarette-short

 

Merci Sylvie.

 

Pop-Hits-45-shorts-1983-v1Au passage, si par hasard vous avez ouvert cette page ouèbe en contemplant ces magnifiques shorts, vous avez vraisemblablement eu en tête la scie serinée par une bande de jeunes branleurs bataves braillant de leur voix en pleine mue les tirades rimbaldesques extraites d'un exercice d'application de leurs cours de français de première année du lycée.

 

Pour ceusses qui souhaiteraient, trois décennies après, réécouter cette chanson des puceaux du creux pays, ils cliqueraient ici bas sur la pitite flèche verte.

Pour ceusses qui, par étonnement, seraient horripilés (riz pilé riz pilé) par l'usage immodéré de l'accordéon en ouverture de ce chef d'œuvre postpubère brabançon, nous leur offrons la possibilité de stopper céans cette scie et de pouvoir la redémarrer l'écoute une autre fois, à tête reposée, une Amstel tiède à la main et la main dans les Shorts :

 


 

Dévoilons maintenant une thématique du short particulièrement preignante chez la maison de disques Vygson, établie dans le Val d'Oise à Saint-Gratien.

Claude Dauray s'y fit éditer l'équivalent des compilations Pop Hits le hit parade chanté (les disques), sous le titre follement original de la Parade des succès. Ces compilations pourrites de reprises des succès du moment étaient dégainées au rythme quasi saisonnier (4 à 6 par an), pâles imitations des travaux de Pop Hits ou des Tréteaux, vers lesquelles nous reviendrons plus tard.


Pour déguster l'intégralité des Parade des succès, nos lecteurs viendront régulièrement visiter le tout nouvel album de pochettes accessible en colonne de ce site. Les images y sont exposées en taille plus volumineuse que dans ce billet minimaliste à l'extrême, et on découvrira dans cet album de pochettes d'autres variations vestimentaires que le short.



Pop-Hits-Parade-des-succes-04-Laguens-short

 

 Pop-Hits-Parade-des-succes-08-Laguens-short Pop-Hits-parade-des-succes-11-Laguens-short 
 Pop-Hits-Parade-des-succes-35-ImageBank-short Pop-Hits-parade-des-succes-17-Laguens-short 
 Pop-Hits-Parade-des-Succes-23 Laguens-short Pop-Hits-parade-des-succes-27-Laguens-short 

Pop-Hits-Parade-des-succes-13-Laguens-short

 

Impressionnant n'est-il pas ?

 

D'autant plus que quasiment toutes ces photos (sauf la 35) sont de Michel Laguens.

 

Mais il y a encore plus dinguissimo dans les pochettes de la maison Vygson, très portées à la fois sur le short et sur Michel Laguens (de là à imaginer que le-dit Michel Laguens était très porté sur les filles qui portaient des shorts, c'est un pas que nous franchirons allègrement). 

 Ce qu'il y a de plus fou, c'est que l'égérie de Michel Laguens dont nous avons déjà présenté des pochettes ici ou , égérie que nous avons arbitrairement baptisée "Anne-Marie" faute de trace plus tangible de son état civil, Anne-Marie, donc, a été multiplement dédiée à la promotion de ces compilations de haut niveau.


A'gadez, vous allez comprendre :

 

Pop-Hits-Parade-des-Succes-26 Laguens-AM-short

 pop-Hits-Parade-des-Succes-28-Laguens-AM-short Pop-Hits-Parade-des-succes-29-Laguens-AM-short 
 Pop-Hits-parade-des-succes-31-Laguens-short Pop-Hits-parade-des-succes-34-Laguens-short 

 

Incroyable hein ? (oui, bon, enfin, incroyable pour ceux que ça intéresse, reconnaissons la relativité de l'incroyablité de cette récurrence picturale).

 

Les illustrations des volumes 29 et 31 proviennent objectivement de la même séance photo. Nous vous proposons à cet égard de continuer à tirer le fil de ces shorts photographiés par Michel Laguens ce jour au mitan des 70's où il shoota la dénommée Anne-Marie.

D'autres éditions discographiques tirèrent parti de cette séance, à commencer par l'une des pochettes les plus touchantes que nous utilisâmes dans l'un de nos billets les plus émouvants consacrés à feu Monsieur 220V, notre bien aimé Cloclo :


 

Pop-Hits-Laguens-AM-specialClaudeFrancois

 

 

La même séance nous fournit d'autres images, que nous joignons à une pérégrination générale parmi cette série de "Anne-Marie en short" au moins aussi révolutionnaire que la série des danseuse de Degas (au moins). 

On s'amusera également à repérer d'autres allitérations picturales, dont certaines sont l'exacte réutilisation du même cliché original, avec des détourages et maquettages qui peuvent apporter une pauvre illusion de nouveauté :

 

 Pop-Hits-Laguens-AM-orguehammond-8 Pop-Hits-Laguens-AM-SuccesdeGrease 
 Pop-Hits-Sellin TrompetteSucces02-Laguens-AM-short Pop-Hits-Laguens-AM-discodanse-2 
 Pop-Hits-Laguens-AM-12grandssucceschantes-1  Pop-Hits-Laguens-AM-succes-francais
 Pop-Hits-Sellin Rivolta-orgue-1-Laguens-AM-short Pop-Hits-Orgue-Rivolta-2-Laguens-AM-short
Pop-Hits-Laguens-AM-discoreggae-2   Pop-Hits-Laguens-AM-plusgrandssuccesdisco
Pop-Hits-Laguens-AM-superhitparade-1   Pop-Hits-Laguens-AM-specialdisco1-beatles-beegees

Pop-Hits-Laguens-AM-succes-instrumentaux

 

 

On ne saurait développer plus encore le sujet ici, mais nos aficionados de la plate blondasse insipide se gobergeront de davantage de clichés de la donzelle sur pochettes musicales dans notre tout nouvel album  Anne-Marie, égérie de Michel Laguens, étalée avec ou sans short, édité sur Pop Hits, le site résolument 7.0.

 


Avant de baguenauder plus avant, envoyons-nous un autre petit short, ce que nous autres analystes-programmeurs C++ appelons dans notre langage d'experts s'envoyer un trou normand (aucun rapport avec l'origine régionale d'icelle qui suit) :


 

Pop-Hits-45-Sheila-Nonono-short

 

Merci Annie.

 

Annie aka Sheila, la petite fille préférée des Français.

 

 

Et si, arrivés à mi-parcours de ce petit encart illustré, nous déflorions donc ces reflets d'argents qui nimbèrent tant de shorts de l'époque ?

Hm ?

OK, allons-y :


 

Pop-Hits-Disco-dance-1-Laguens-short

 

 pop-Hits-sonopresse-grandssucces-laguens-short pop-Hits-Treteaux-Grease-Laguens-short 
 Pop-Hits-Hit-Jouvin-35-ro-short Pop-Hits-Hit-Jouvin-35-vo-short 
 Pop-Hits-Musiquesdefilm-Laguens-short Pop-Hits-Orgue-Rivolta-4-Laguens-short 
 PopHits-Parade-des-succes-33-Laguens-short Pop-Hits-PopHitsLondon-Laguens-short 

 

Outre l'étonnement d'une telle rentabilisation d'une seule pose photographique, ces 4 derniers shorts lamés présentés ci-dessus introduisent une double interrogation à la lecture du dernier cliché :

 

Primo : Ce dernier album, intitulé Pop Hits, édité par EM (pour Société européenne de production Eurogram) et interprété par le London Group, est-il en lien avec la fameuse série de la maison Musidisc-Europe, éditrice de la collection Pop Hits, le hit parade chanté, orchestrée et mise en chant par l'excelllllllent Mario Cavallero, son orchestre et ses chanteurs ?

 

Secondemo : Et par surcroît, pourquoi ce billet, à ce point déjà bien avancé, ne nous a-t-il toujours pas gratifié de la moindre pochette pophiette en short ? Perdrait-on de vue l'objectif fondateur de ce site ? Hm ?

 

À la première question, nous répondrons sans hésiter : ne vous y fiez pas, cette utilisation frauduleuse de "Pop Hits" est une honteuse récupération dénoncée en son temps par 40 millions de consommateurs (eh ui, le magazine changea souvent de nom pour suivre la démographie galopante des Hexagonaux). Nous ne saurions dire si le différend se règla sur le pré ou dans les foins, mais la maison EM n'y revint point.

 

Au second émoi, nous vous proposons une habile transition "Pop Hits - short lamé" pour traiter ce domaine fort étrange : pourquoi donc Musidisc, habituellement si chaste dans son iconographie vynilique s'est-elle laissée aller à une telle vulgarité pour l'illustration de ce 49e opus de Pop Hits (la compilation), que nous vous dévoilons dérechef :

 

Pop-Hits-Hit-parade-chante-49-short

 

Ah ça, il faut reconnaître que ce n'est pas d'une grande classe : photo sous exposée, avec effet lapinesque yeux rouges causée par un inaproprié flash, double exposition de mauvais goût croisant orthogonalement la gigasse aux doudous aériens et l'horizon flasque d'un couchant maritime, clapotis sans relief sur une eau saumâtre laissant acroire d'une plage jonchée d'algues vertes, brefle, un dégueulis photographique que notre grand Laguens n'aurait osé présenter à la pire boîte de disques de province.

 

Laguens, lui, quand il déballe du short pour Pop Hits (les disques), il défouraille du lourd, il sert notre Anne-Marie en version rouge et frangée (vous l'avez déjà vue ? hé hé héééé... cherchez plus haut) et travaille la multiple exposition en un habile éventail :


 

Pop-Hits-Hit-parade-chante-31-Laguens-AM-short

 

Le flou général de cette reproduction est causé par le trouble de notre laborantin en charge de la numérisation des pochettes (ou serait-ce du à sa lassitude d'avoir du cadrer une centaine de pochettes de shorts ? allez savoir...).


Dernière évocation shortienne parmi 54 illustrations pophiettes, la footballmania du Mundial 78 y alla de son inspiration en dévoilant les shorts d'une belle paire (d'équipes de joueuses) :


 

PopHits-HitParadeChante-39.jpg

 

 

Et à part ces 3 pauvres pochettes en shorts : nib ! nada ! qued'chique (dans les prés) !

 

Musidisc dauba le short une décennie durant pour des raisons encore non déterminées par nos experts, même bourrés au rosé un soir moite de juillet (ou de septembre, comme ce soir, veille de Saint-Michel torride (la soirée est torride, pas Michou dont nous ne nous prononcerons pas sur la libido)).

Ça n'empêcha pas de nombreuses variations pophiettes sur le slip, la culotte voire des jambes dénudées sortant de très courtes robes (à moins que ce ne soit de très longs tee-shirt). Mais le short ne perça pas dans cette glorieuse collection qu'on visitera en intégralité dans notre classique album Pop Hits, les pochettes.


Revenons à des œuvres secondaires, développées en des formats plus intimistes (les grands visuels sont réservés à la collection cavalleresque, quand même !).


Mais d'abord : un short !


 

Pop-Hits-45-KCheryl-Makingup-short

 

Merci Isabelle.

 

isabelle aka Karen "J'ai-fait-l'école-de-batterie-de-Kenny-Clack-et-je-me-la-pète-partout" Chéryl.


Sacré Karen Chéryl, dont ce 45 tours révèle l'appétance pour des tenues seyantes et de bon aloi (pratiques et élégantes pourrions-nous également écrire, pour reprendre le titre de ce billet piqué d'un sous-titre d'un guide Marabout sur La femme moderne, tome 2 (édition 1965, disponible à la lecture dans mes chiottes), sous-titre d'un passage consacré à l'art de recouvrir ses livres en papier journal, ce qui est résolument pratique et élégant aux dires de la connasses de bourge qui s'encanailla en se prenant pour une proto Nadine de Rotschild de préfecture limousine).

 

Brefle, pour revenir à la casse-burnes Karen, zyeutons donc les pathétiques posters que constituaient les pochettes de certains albums déployées en grand sur le short de la-dite Karen :

 

 

 Pop-Hits-Karen-Cheryl-in-short Pop-Hits-Karen-Cheryl-machos-in-short 

 

Pop-Hits-Karen-Cheryl-short-1

 

 

Tout ceci pour démontrer que le short n'était pas que l'apanage des illustrations de compilations merdiques, mais également l'illustration de chanteuses merdiques.

 

A ce sujet, puisqu'on parle de chanteuses merdiques, voici une brochettes d'autres 45 tours de notre collection (rappelons que toutes les illustrations de cette page sont intégralement tirées du Fond Mario truc pour machin bidule(petit R dans un rond).

Les pochettes de 45 suivantes sont toutes sorties par le grand éditeur Ibach, celui-là même qui produisit alors Karen Chéryl et qui la couche encore dans les fenestrons de la radio nationale des régions dans des émissions consacrées aux grands du rire en de gracieuses transitions pleines d'esprit et de culture.

Imbert Ibach, l'humanité (pas le journal, naaan : l'Humanité ! avec un grand U) te doit l'une de ses plus grandes avancées dans la classe haut de gamme de bon goût subtil.

 

Allez zou ! les 45 :

 

 

 pop-Hits-45-amadeo-1977-short pop-Hits-45-ParadiseBirds-Iamasong-short 

 

Et pour la peine, je vous recolle un short en 45 tours déjà vu plus haut avec sa face A, tout aussi gracieuse (du Laguens, by the way) :

 

 Pop-Hits-45-McKuen-Amor-1977-ro-Laguens-short Pop-Hits-45-McKuen-Amor-1977-vo-Laguens-short 

 

 

Allez, repartons vers d'autres shorts, en visitant pêle-mêle quelques unes de nos galettes des Mario Labs® issues de la perfide Albion (dans certaines collections des plus célèbres du genre), mais aussi de petites maisons françaises de l'Anjou ou de Picardie, toutes du meilleur goût :

 

 Pop-Hits-Hot-Hits-9-ro-short  Pop-Hits-Hot-Hits-9-vo-short
 Pop-Hits-Hot-Hits-11-ro-short Pop-Hits-Hot-Hits-11-vo-short 
 pop-Hits-Topofthepops-metalguru-short pop-Hits-Topofthepops-puppylove-short 
 pop-Hits-Topofthepops-wedonttalk-short Pop-Hits-Manolo-chansonssucces-3-short 
 Pop-Hits-Manolo-chansonssucces-4-short Pop-Hits-Manolo-chansonssucces-5-short 
 Pop-Hits-HitRadioTV-04-short Pop-Hits-HitRadioTV-11-short 

 

Je savais que ça vous plairait.

 

Et si on dansait ?

 

Vous le savez, chez Pop Hits (le site), on aime bien de temps à autres  tortiller du fondement, gigoter du croupion, bambocher du popotin. Cavalons donc sur les shorts des dance floors tels des morpions jambonneauphiles.

On s'amusera par ce petit détour gigotant à reconnaître combien un même cliché peut être réutilisé à l'envi par de médiocres illustrateurs :

 

 

Pop-Hits-ambiance-jeunesse-actualite-14-Short-danse
pop-Hits-short-danse-hitclub 
 pop-Hits-short-danse-nonstoppartyshow pop-Hits-short-danse-dansez-salvador 
 pop-Hits-short-danse-GLove-dansenonstop pop-Hits-short-danse-succes74 
 pop-Hits-short-danse-specialpopparty2-Ro pop-Hits-short-danse-specialpopparty2-Vo 
 pop-Hits-short-danse-26nonstophits Pop-Hits-short-danse-stylers
 pop-Hits-short-danse-tijuana pop-Hits-short-danse-discotheque-8 

 

pop-Hits-short-danse-discotheque-5

 

 

Avec tout ça, et au terme d'un très fin et subtile billet compact et néanmoins fort bien documenté, on ne s'étonnera donc pas d'une telle folie pour le short en cette année 2011 commémorative du bon goût septantien.


Pour notre part, en vue d'instruire nos lecteurs, nous aurions pu piocher dans nos quelques uns de nos sites fétiches pour agrémenter de tant d'autres pochettes affriolantes, mais c'eut été trop fastoche.

Non, rien que de la production locale, du fait maison, du short nourri au grain et numérisé à la main par d'authentiques laborantins à l'ancienne, rats de médiathèques qui, tels des Gaston revenus des archives les plus denses, ont émergé depuis les milliers de galettes du Fond Mario Cavallero Jr pour l'édification vinylique de la jeunesse®.

 

D'aucuns estimeront que ç'eut eu de la gueule de publier des photos de Samantha Fox grande cantatrice des80'z et pompée gonflable de Lemmy connue pour ses poses en seul short en jean déboutonné sur sa gorge.

C'eut eu également du chien de puiser dans les célébrissimes et indispensables Funky front covers, bien qu'elles furent pourtant avares en shorts jusque céans.

C'eut eu de la bravoure de racler le ouèbe avec un aspirateur à shorts croisant des requêtes dignes des Experts monotones.

Brefle, de faire de ce billet déjà kilométrique une somme encyclopédique que n'auraient renier d'Alembert et Manœuvre.

 

 

C'eut été super cool mais c'eut été super trop fastoche. Et ici, la fastocherie, on trouve ça trop pourri.

 


Mais ça, évidemment, personne n'ose le dire.

 

 

 

Pop-Hits-dansez-vacances-short

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14 février 2011 1 14 /02 /février /2011 19:30


PopHits-Man-Erotica

 

 

L'éveil de la sexualité résonne au fond des bois en un feulement féminin extatique, a dit Lao Tseu.

Ou Michel Sardou.

Enfin bon, un mec qui s'y connaissait en la matière.

D'ailleurs, on en a la confirmation dans tout plein de disques, alors c'est sûrement vrai.

Non ?


 

Rhaaa, pourtant j'en suis sûr, il y a même des tas d'exemples, et si tant de disques convergent, ce ne peut être que le signe qu'un consensus les habite.

Non ?

 

 

Rhalala, vous me faites douter.

Pourtant, la réalité est formelle : une fille qui crie l'orgasme dans une chanson fait vendre les disques avec un taux de pénétration de +17%.

Non ?

 

 

Bon, vérifions sur pièces. Prenons au hasard n'importe quel disque complètement au hasard dans notre discothèque. Tiens, allez paf : Erotica, par Man (et je vous jure que c'est le total fruit du hasard que nous ayons déniché ce disque, récemment rentré dans la collection Pop Hits (le site) par le flair de mon frère d'âme).

 

Introduisons d'abord. Man, c'est 40 années de carrière, de psychédélisme mollasson en rock progressif lourdingue, d'un noyau dur original au surempilement de musiciens remplaçants recrutés chez Manpower tous les lundi matin à l'embauche.

Man est de ces groupes gallois inutiles, débitant des longueurs orchestrales avec force soli casse-couilles, saupoudrés de temps à autres d'un chant aussi crécelleux qu'une vieille cyberpute des bas-fonds de Blerug 34.

 

Coup de génie ou opportunisme commercial, le combo alors encore signé par Pye avant la consécration à venir (consécration aidée par la censure de la beeb, vous allez comprendre) sortait un 45 tours très médiocre, dont tant la face A au ahanement pseudo orgasmique que la face B vaguement psyché ne font nullement regretter que l'histoire ait laissé cette bande de zozos pédants dans ses limbes de la médiocrité, sévèrement garnies en l'occurrence (les limbes de la médiocrité musicale, suivez tudju !).

Nous vous en proposerons ultérieurement dans ce billet un aperçu sonore (ah on est 7.0 ou on ne l'est pas) de cette œuvre pourtant périssable mais que nous ne pouvons nous passer de vous faire connaître.

Rien que pour vous faire chier autant que nous le fûmes à l'écoute.

 

Pourtant, rien n'obligeait à tant de vulgarité pour faire chaud lapin en glissant des râles voluptueux. Quelques mois avant, Gainsbourg avait ouvert le bal en une Décadanse, refusée de sortie par BB et acceptée d'entrée par Birkin.


 

Maître du genre, il combla l'année 69 d'autres râles, dont la plus chouchounante est bien évidemment l'hymne hypersexué  Je t'aime moi non plus où Birkin gravit les marches du 7e ciel sans en faire trop. La classe Mc Fly.

À 2000 années lumières des cris SM de Bambou sur le pathétique  Love on the beat. Arf et toute cette sorte de choses, le roi est nul.

 

Nous vous narrions ici même d'autres essais plus concluants, comme cette terrible et torride version de l'Orgasmatron 2000 XLR par mademoiselle Summer, ici en son et là en image.


Le souverain de la feulerie sexuelle est un Prince qui saupoudra plusieurs de ses chansons de râles féminins ou masculins, comme ce finale hot hot hot d'Automatic, ou cette coquinerie de It, j'en pince et des meilleurs (Cindy C, Soft and wet, usw).

 

 

Tu m'étonnes que, après l'écoute effarouchée d'un Darling Nikki masturbatoire des plus crus (Purple rain le disque et Purple rain le film), une escouade de femmes de sénateurs étasuniens s'émouillèrent de tant de stupre giclant sur les écrans aux heures de grande écoute et dégoulinant par palettes entières sur les gondoles des supermarchés (qu'elles fréquentaient assidûment, tu parles). Soucieuses des chastes oreilles de leurs petits enfants, les marâtres exigèrent que les disques licencieux portent désormais une marque d'infâmie, le délicat sceau Parental advisory : explicit lyrics, aussitôt adopté comme label de qualité pour de nombreux artistes.

Merci Prince, tu es vraiment le king du marketing.

 

Et l'on déroulerait un paquet d'autres artistes, usant du procédé qui avec des voix féminines directement puisées dans d'authentiques faux films de boules (on reconnaîtra ainsi un extrait du Septième sceau sur Paul's boutique des Beastie Boys), qui avec des feulements androgynes laissant des traces toutes mouilles aux auditrices de la sex machine, mister Jaaaaaaames Brown !

D'autres balançaient leur mâle assurance à longueur de chansons, "Hou !" par-ci et "Han !" par-là, merci Iggy, Robert Plant & Cie.

 

Rien que pour le plaisir de l'évocation, le finale du French Kiss de Lil' Louis est un bijou que cette ci-après version courte émasculée peine à rendre la pleine jouissance de la version longue, très longue :

 


 

Plus pervers et moins pépère, Richard James troubla les râles et les corps en une mise en répétition dérangeante de sa trogne de tueur en série sur les corps masculins et féminins de rues californiennes en chaleur. On ne peut s'en lasser :

 

 

 

Notre fidèle Coutin, encore bien vivant et à qui nous rendions un hommage bien minable et minuscule sous la cheville de l'anar gauchiste qui découvre qu'il composait inconsciemment du rock orgasmique comme pas deux.

 

Mais qui mieux que nos amis d'outre Quiévrain de Chakachas pour balancer un Jungle fever des plus moites, dont les harangues extatiques ont été hurlées sans contrainte par la compagne du grand Tito Puente, chanteuse de tête du groupe, pour être ensuite gravées en 45 tours et en 33 itou.

Le morceau fut un hit en 1972, et entra dans le panthéon des morceaux des plus samplés de tous les temps, à commencer par Public Enemy et 2 live crew, excusez du pneu !

 

Durant votre écoute, quoi de mieux que de visiter la discographie du combo belge des Chakachas, belge mais qui se soignait en confiant certaines de ses pochettes au grand Michel Laguens, qui nous gratifia avec ce groupe de ses clichés parmi les plus classieux.  

Pour zyeuter les pochettes, remplissez vous les esgourdes avec ce funk basique et orgasmique.


 

PopHits-laguens-chakachas-junglefever-sp

 

La même chanson, en version album, illustrée également par Laguens :

 

PopHits-laguens-chakachas-stories-lp

 

Et le titre Stories introduisant l'album éponyme, également sorti en 45 :

 

PopHits-laguens-chakachas-stories-sp

 

Quelques 45 tours des Chakachas, du mitan des 60's au début des 70's (light edition) :


PopHits-chakachas-aymulata PopHits-chakachas-enfantsterribles


PopHits-laguens-chachachas-chakachas

 

 

Un petit tour par Nico Gomez et son orchestre jumelé avec les Chakachas (les musiciens s'y croisent, dont Gomez), et toujours l'œil du grand Laguens, dont la maison de disques réutilise une des photos de la session également utilisée pour le 45 précédent des Chakachas (session qui fournit également des compiles bossa, un album de Perez Prado, etc.) :


PopHits-Laguens-nicogomez-vivamerengue

 

 

La version néerlandaise de l'album, illustrée d'une autre photo de Laguens (bien que non créditée sur la pochette) reprend exactement les mêmes titres. Un bon conseil : ça ne sert donc à rien de l'acheter...


PopHits-nico-gomez-vivamerengue-nl

 

Ah, je vois que certains ont reconnu le short rose de la dame et qu'ils se ruent sur les billets précédents dans Pop Hits (le site) pour en retrouver la trace (du short rose). Ha ha ha ha ha ha ha ha ha les filous !

 

...

 

...

 

Brmpf.

Le grand album de Nico Gomez, c'est ce Ritual, album pas mal (bien qu'un peu limite question je te mélange de la rumba avec du funk, du chacha et de la salsa), réédité en cédé mais qui perd dans ce format plastique de sa superbe sans ce magnifique tirage, toujours laguensienne, toujours issue d'une autre session photo qui servit (entre autres) aux Chakachas. Quelle imagination !

 

PopHits-nico gomez-ritual

 

 

Même s'il n'était pas le fondateur des Chakachas, son guitariste était une pointure bien connue des fadas d'exotica made in Europe : le grand Nico Gomez, pas vraiment Perez Prado (d'ailleurs il ne soufflait pas dans sa guitare) mais avec des idées bien barrées pour un quasi-batave, baptisé de naissance Joseph Van Het Groenewould. Ah ui, quand même, c'est moins sexotique que Nico Gomez.

Allez, d'autres gomezeries parmi un petit paquet bien fourni :

 

PopHits-nico gomez his orchestra nico gomez et son orchestr PopHits-nico-gomez-bossa-nova

 

 

Ayé, vous avez tout vu en écoutant jusqu'au bout Jungle fever ? Bien, reprenons notre exposé.


Brefle, question thermostat 10 au fond du calesouif, nombre de musiciens lâchèrent les cris qui tuent pour donner une ambiance qui chamarre et chavire dans leurs chansons, géniales ou grotesques.

 

Revenons donc à nos hommes nommés Homme. Non Homme comme le grand Josh, mais comme Man, en anglais dans le texte. Au singulier. Même s'il étaient plusieurs (on eut alors dit Men, mais bon, on ne va pas passer 3 plombes sur la leçon 5 du pluriel dans la méthode Assimil d'anglais)

 PopHits-eroticavinylMan ne pouvant fonder sa stratégie marketing sur l'accolage d'une étiquette référant à l'appellation d'orgie contrôlée Parental advisory etc. qui n'existait pas encore pour vendre son disque en 69, année ésotérique si l'en est, ce fut sans grande imagination qu'une photo torride fut choisie par Pye records pour illustrer la pochette (en tête de billet, tout en haut là-haut).

Une blonde langoureuse, paupières closes et lèvres purpurines entrouvertes, jouait vénêneusement l'appât commercial. Pour renforcer l'effet suggestif, la pochette est barrée d'un Erotica incarnat et tremblotant, annonciateur d'une débauche sonore des plus turgescentes dès que la crêpe plastique noirâtre serait déposée sous le chatouillis d'un saphir aiguisé.  

 

Las, à l'écoute, l'auditeur reste sur sa soif, les ahans de la fille étant aussi érotiques qu'une trayeuse en mode autonettoyant, et la musique aussi chaudasse qu'un jingle d'attente de salle d'attente de dentiste.

D'ailleurs, pour que vous vous en fassiez une opinion éclairée sur pièce, les Mario Labs® ont numérisé les deux faces de ce disque, rien que pour vos yeux (surtout les oreilles).

 

Ouhlala ! Avant d'écouter, une sympathique lectrice audiophile et danseuses méritante nous écrit pour nous demander :

"Comment puis-je reconnaître que j'écoute un authentique enregistrement des Mario Labs® et que je ne me fais pas rouler par une vulgaire contrefaçon ?" nous demande Nadine M., de Gerardmer (88).

Ah, belle question qui te turlupine, chère Nadine M., de Gerardmer (88).

 

Saches, chère et douce Nadine M. qui se turlupine toute seule dans son grand lit à Gerardmer (88), qu'on reconnaît les travaux des Mario's creative conno multimedia laboratories® grâce à tous les scratchs, rayures et autres grésillements d'origine, et notamment en introduction le véritable craquement non trafiqué ni expurgé du diamant qui atterrit sur le vinyle véritable, disque respecté et préservé tel qu'il est dans la nature, sans nettoyage superfétatoire ni adjuvant superflu.

C'est à ces efforts technologiques, issus de la conquête spatiale, que les Pop Hits Slurps recordings de la collection Pop hits spectruuum sounds proposée par Pop Hits records corp. unltd. (une division de la Sonowarmer worldwide (à Besançon)) sont reconnaissables parmi cent productions discographiques.

Foin du son FM et des compressions de mauvaise qualité, haro sur les remasters overdubbés et les downloads FLAC hyperlèchés : exigez la qualité Mario Labs® !

 

 

Et maintenant, chère Nadine M., chères lectrices et chers lecteurs, devenez quelques minutes également des auditeurs de la bouillie estampillée Man, dont seule la face B pourrait éventuellement laisser accroire d'un quelconque intérêt (si tant est que vous avez des goûts de fond de bidet), mais dont la curiosité l'emportera et vous mènera au bout du bout de ces deux plages ci-après numérisées :


La face A : Erotica

 

L'autre face 2 de l'autre côté : Don't just stand there

 

 

Ah ça, vous étiez prévenus.


 

Mais ça, évidemment, personne n'ose le dire.


 

 

 


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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 12:00

PopHits-sunbeam-pochette1


 

La pilosité est avec la haute technologie et la R8 Gordini le signe que l'homme est un Homme et que les filles ça fait que pleurer.

 

Mais d'abord, qu'est-ce que la pilosité ?

Des poils ?

Oui, mais pas que.

 

PopHits-pub-remingtonLes non-poils, comme réalité derridienne, SONT la pilosité. Leur déconstruction sous les lames du rasoir et leur disparition béante du mandibule masculin révèlent la pilosité en devenir permanent qui devrait être là MAIS QUI N'EST PAS là. L'homme poilu symbolise l'Homme. Certes. Mais c'est peu. Plus loin, plus fort, l'homme rasé est l'Homme AU CARRÉ, l'Homme x l'Homme, l'Homme qui pilosite x l'Homme qui mate crânement sa pilosité via un coupe-chou ancestral ou un triple têtes vibrantes pentalames tungstène waterproof.

La pilosité, c'est ce poil arrasé et rétracté, tapi dans son orifice dermeux jusque la prochaine nuit où il s'érigera, fourbe chitine, pour surprendre le mâle au petit matin qui s'éveille, le menton dru d'un paillasson nouvellement surgi. Born again sempiternel, un jour sans fin est la tragique destinée du poil de barbe, condamné à se répeter dans la turgescence quotidienne et sa décapitation quasi-systématique.

Quasi car quelques répits de fins de semaines et de RTT rappellent au mâle et à sa femelle qu'avant l'Homme au carré il est d'abord l'Homme tout court, repilositant à foison en toison abrasive pour le baiser du petit matin, vers midi. Et si, saignant de ses lèvres écorchéessa meuf râle, l'Homme ne se rasera pour autant, réservant cette torture de routine à l'exigence de son patron qui ne saurait tolérer que l'Homme pilosite au bureau. Faut pas déconner non plus, on n'est pas des hippies à la Sonowarmer Worldwide (à Besançon).

 

Brefle, les poils au menton, c'est bien surtout quand ils sont cachés. D'ailleurs, le garçon ne devient Homme qu'au jour où il ose user du Bic paternel pour déchirer le rare duvet qu'il estime ce jour-là trop encombrant, ce jour de l'éveil mystérieux de sa masculinité. Et de déchiqueter par le même élan sous l'agreste lame rouillée son derme encore doux et souple comme la peau des couilles d'un bébé.

Chacun sort de l'enfance comme il peut : les filles ont les gougouttes qui poussent et les anglais qui gouttent, les garçons ont la quiquette qui gicle et les joues qui grattent. Chacun prend la mesure de ces transformations corporelles. On s'équipe en autant de tampons et de rasoirs qu'on pourra afin d'accompagner idoinement l'entrée dans l'âge adulte en devenir. La technologie de l'hygiène intime, compagne de la maturité.

 

Mais la technologie, propre de l'Homme, est bien peu naturelle et ne pousse toute seule comme les poils ou les gougouttes. PopHits-pub-wilkinsonElle se dégotte en magasin, et c'est tout un tintouin pour trouver celle qui convient.

Tout ce qui coupe ne rase pas, pour citer les grands auteurs (in Audiard M., Ne nous fâchons pas). Pour bien maturer, l'ado pubère est aidé des marchands qui lui offrent les outils propres à dominer ou valoriser ces subites excroissances que son corps ne saurait contenir plus longtemps. Pour aguicher l'ado perdu, le marchand lui envoie divers signes appropriés pour lui fourguer sa camelote, signes d'autant plus élaborés que son bousin sera perfectionné. Ah ça, la technologie moderne, ça ne se vend pas n'importe comment ! Sinon, pensez-donc, les filles se raseraient avec les rasoirs de leur mec, ce qui n'est pas possible (sauf quand il a le dos tourné).

 

Hm... comment faire donc pour toucher la cible adéquate et guider le pubère vers le produit adéquat ? Heureusement l'humanité s'est dotée d'une science des plus nobles, signe indéniable de la supériorité d'homo sapiens sur le reste du règne animal : la pu-bli-ci-té. Des trésors d'intelligence et d'analyse comportementale sont convoqués pour élaborer les messages les plus subtils.


PopHits-femme-rase-hommeAinsi, s'il convient d'allier technologie et masculinité en une même réclame, on placera ici ou là une jolie fille plus ou moins dénudée, posée là pour développer un ressort érectif propre à motiver les gonades en vue d'un achat compulsif.

Ah, miracle du marketing où un bon rasoir se vend deux fois mieux grâce à une main féminine et manucurée caressant le derme rasé de frais d'un bellâtre à la machoire carrée ou lui tartinant de la crème à raser sous le mandibule quand ce n'est pas sur elle qu'elle s'en épend.

 

Vanter une belle voiture requiert le voisinage langoureux d'une femme tantôt docile, tantôt féline, toujours fatale. Vas-y, dis "camion". Pouêt-pouêt !


Et nous n'oublierons bien entendu pas le propos fondateur de notre propre quête, visitant le moindre disque compilant divers tubes de l'époque qui s'adjoint invariablement un sourire ou une paire de miches pour s'assurer d'un meilleur repérage en gondoles par le chaland en goguette, notre site Pop Hits le hit parade chanté offrant un des panels des plus convaincants de ce marchandisage fémino-discographique, les œuvres de Mario Cavallero Sr donnant le la en la matière (un la mineur, certes, mais un la, quand même).


Le sexisme publicitaire n'est toutefois pas seulement réduit à cet étrange assemblage d'un objet technologique lambda et d'une meuf séduisante alpha. Naguères, la pub se portait phallocrate sans avoir besoin de dénuder les filles. Juste de les rabaisser comme des merdes. Les pubeux savaient avoir de l'humour, et le sexisme de certaines réclames d'alors plaçait la femme comme un objet (peu) charnel mais délibérément dénué de cerveau...


PopHits-pub-sexiste-ketchup PopHits-pub-sexiste-schlitz

 

... ou bonne qu'aux tâches les plus serviles.


PopHits-pub-sexiste-kenwood popHits-pub-sexiste-pelforth

 

Un bon putching ball quoi. Pire que le dernier des animaux.


PopHits-pub-sexiste-chase PopHits-pub-sexiste-leggs

 

 

La libération (?) des mœurs dama le boulevard de la vulgarité pubarde et ouvrit plus grand encore le champ des possibles de l'abjection sexiste. Opportuniste, la rédaction de Pop Hits (le site) tirera gloire à enfoncer les portes ouvertes : pleurons ensemble la débauche de poitrines, cuisses et courbes dorsales usées et abusées pour la moindre des réclames pour yaourts, des bagnoles et autres appareils à fondue multifonctions.

Sans oublier l'hyperdébauche mamaire attachée à la promotion des disques et de ceux qui les font tourner, comme le publireportage pour cette platine Mc Donald (cf Fig 3 ci-dessous) dont on s'interroge sur la nécessité d'y coller une minette dépoilée titillant les mirettes des poilus pour en vanter les mérites.


PopHits-pubsexiste-BSR McDonald - 1970

 

On en reste coi.

 

Certaines agences ne se gênèrent pas pour doubler la mise en alliant humour douteux et femmes goûteuses en un même paquet, vannes de blondes sur courbes girondes, le phallocrate au carré marquettant n'importe quel produit en escomptant séduire d'autres crétins pouvant à la fois ricaner de l'humour macho et baver sur les atours manequinaux. Et partant acheter le dit produit.


PopHits-pub-sexiste-keepher PopHits-pub-sexiste-tipalet

 

 

On en reste cloué.

 

Si certains justifient le dénudement par la beauté des corps, on ne saurait faire perdre de vue la banalisation de l'intimité féminine et l'avilissement du corps des filles étalé au côté du premier gadget à vendre, mesquine revanche de la phallocratie sur l'émancipation féminine, semi-libération d'une domination sexuelle vieille comme mes robes et encore gaillarde pour longtemps (la domination, pas mes robes). Quand on vend de la merde, c'est tellement tentant l'emballer dans des photos affriolantes. Il n'y a qu'à se reporter aux compilations Pop Hits (les disques) pour en mesurer la turpitude.

 

On en reste con.



PopHits-pub-sexiste-clan2Ha ha ha ha ha ha ! Nan mais regardez-moi ce tartuffe pérorant contre la vilénie de l'exploitation mammaire alors qu'il s'en repaît goulûment ! [ici l'auteur se gausse habilement de lui-même NDLR]. Même longue et bien pendue, la langue acerbe du critique ne saurait cacher son œil goguenard de pervers qui se vautre dans les pages des sites faussement second degré où d'authentiques esthètes de nœud font montre de qualités érudites tout en ne faisant qu'étaler les chairs féminines sous d'hypocrites justifications culturelles, genre moquer les pubs sexistes pour mieux les montrer.

Ainsi le tenancier de Pop Hits le hit parade chanté (le site), chantre des faux-cul en la matière, lui-même héraut jadis d'une magnifique rétrospective à base de femme, de pull et de pipe, (pas la petite pipe de cette pub ci-contre, non, une autre, bien grosse, en couleur et revigorante visible depuis le lien).

Pis ! Reconnaissons la même hypocrisie chez certains de nos talentueux collègues de Suède, du Grand Satan ou de Paris qui savent manier la classe nostalgique et le voyeurisme de bas étage en magnifiant des réclames avec moult gonzesses.

Ah les saligauds !

Et en plus ils ont du talent pour dénicher, sélectionner, maquetter et ne point trop en faire. Les Mario Labs® ont trouvé leurs maîtres.

Et ce, alors que d'autres savent tirer parti des publicités les plus dignes des 30 glorieuses (car il en existe), sachant marier humour et délicatesse, respect et franche rigolade, réussissant à transcender l'inanité pubarde en un décorum graphico-littéraire de toute beauté, poussant la conscience professionnelle jusqu'à donner des conseils pour différencier un hippopotame d'une table, ce qui est un plus appréciable pour la vie en société [ne pas visiter ce site est un crime contre votre intelligence, je répète : ne pas visiter ce site est un crime contre votre intelligence NDARSB (note de l'auteur relisant son billet)].


Mais bon, pour quelques exceptions, combien de vulgarité et de déchéance morale nous abreuve la publicité ! Parce qu'il n'y a pas à tortiller du scrotum, pour vendre de la technologie en général et du rasoir en particulier, une fille à poil ou en vernis est souvent convoquée.


PopHits-pub-sexiste-bic

 

 

Et pourtant...

Oui : "Et pourtant..." !

Parce qu'il existe d'autres moyens que les photos de filles à poil pour faire monter la sève de l'homme moderne à qui l'on souhaite vendre n'importe quelle merdasse. Ce moyen c'est : le bruit !


Pouloulou ! on se calme, je vous vois venir, salivant enfin d'un peu de hard rock et autres musiques de sauvages enfin diffusées sur Pop Hits (le site). Atteution, il ne faut pas n'importe quels bruits, tels que ceux empilés par un Lou Reed en mal d'inspiration au mitan des 70's pour produire son très dispensable Metal Machine Music, pathétique tentative de bruitisme que quelques snobs revendiquent comme le premier disque authentiquement noise, pauvres blaireaux qui n'avaient jamais écouté les Kinks, Animals et autres Beach Boys, véritables ancêtres des Jesus & Marychain et autres My bloody valentine.

 

Mais foin de digressions snobinoshoegaziennes, le bruit qui nous importe en ce jour est motorisé :

Vroum-vroum ! fait le bruit éructé par un V8 à Indianapolis.

Groaaaarrrrrr ! hurle celui vomi par la tronçonneuse au fond des bois.

Zrouiiiiiinnnnnn vrombit celui gargarisé par un rasoir électrique. Ah! nous y voilà : le lancinant bruit du rasoir. Car le rasoir lancine.

 

Les qualités d'un bon rasoir ne se mesurent pas qu'au seul nombre de ses 17 lames soulevant le poil suffisamment haut pour que les suivantes coupent icelui à sa base la plus infradermique avant qu'il ne se rétracte (car le poil se rétracte à la vue de l'acier comme le gardé à vue se rétracte de ses aveux enfin libéré des coups de Bottin, c'est bien connu).

Un bon rasoir fait avant tout du bruit, vrillant l'espace du petit matin de sa stridulence mécanique. Car le rasoir stridule. Un bon rasoir électrique se doit de chanter fièrement tel un chœur maori avant la bataille. Il lâche un mâle et puissant brâme, sans équivoque quant à son appariement avec d'autres cris authentiquement masculins qu'on entend dans la nature, comme le décollage d'un DC8, un règlement de compte dans un entrepôt digne des Tontons flingueurs, les crissements d'une meule nippone ou encore les accélérations d'une F3 à Montlhéry.

 

Ce n'est pas un hasard si nous évoquons ces derniers sons. Ce charivari sonore est une partie du programme authentiquement offert sur les deux plages du 45 tours publicitaire qui nous occupe céans. Pour illustrer notre propos, aride jusqu'alors, nous vous proposons qu'on s'en tartine le fond des portugaises quelques minutes avant de revenir commenter, même si cette écoute se passerait de glose superfétatoire (mais comme nous aimons superfétater, nous allons revenir gloser après cette réclame).

Conseil technique pour votre confort d'écoute : Pour mieux apprécier la découverte auditive de notre extrait sonore, zyeutez auparavant cette reproduction du volet intérieur de la pochette gatefold du disque du jour et repérez quand zapper si jamais l'un des extraits sonores par trop peu motorisé vous soutirait des baillements (les petits oiseaux face B, par exemple, mais ce n'est pas obligé).


PopHits-sunbeam-pochette3

 

 

Et maintenant, dégustez les deux faces numérisées par les Mario Labs® ici réunies en un seul fichier sonore pour votre plus grande commodité (procédé Deux faces en uneTM interdit de reproduction y compris l'URSS), si vous daignez cliquer sur la petite flèche verte :

 

 

Ah, ça déchire le calesouif hein !

 

Taillé dans le bruit brut, le machisme sonore de la galette ne saurait surprendre l'usager de ce disque promotionnelle. Le contenu sonore du disque corrobore ce qu'on lisait dès la notice inscrite en page intérieure gauche de la pochette. Un libelle informatif y narre ce que certains n'estiment qu'un vulgaire machin de métal et plastoque à vocation rasante, usant d'une flamboyante littérature technico-guerrière qu'on ne se lasse pas de lire (perso, je l'ai accrochée au dessus de mon lit pour m'en remettre un verset chaque soir avant de sombrer dans les bras de Morphée).


PopHits-sunbeam-pochette2 

 

Ah, ça raclotte le bénouze hein !

 

Avec ça, on peut partir sur la lune ou au boulot sans souci, on n'aura pas l'allure d'un inverti ni d'un pouilleux, ça vrille, vrombit, tournicote, rase et autocommute avec une telle débauche technologique synchro-magnétique qu'un homme nouveau et cybernétique naîtra sous la grille de la Tête > chargeur chaque matin que dieu fait. Sunbeam savait positionner la masculinitude dans un decorum audio-littéraire sans rival en la matière, se permettant même de faire abstraction d'une poulette à poil pour promouvoir son truc qui fait crac boum vroum !

La classe Mc Fly !


PopHits-sunbeam-pochette4

 

Oh, les pubeux de Sunbeam n'étaient pas les seuls à s'abstenir de filles en faisant l'article, s'amusant à mettre en pièces notre brillante argumentation de milieu de billet où nous geignions comme des gonzesses sur la honte pubarde du mésusage de filles dépoliées dans leurs viles productions.

Chez les francaouis de la maison Braun Electric France, on se la jouait corporate entre mecs pour souhaiter ses meilleurs vœux pour l'année 1971, via un disque 45 tours du meilleur accabit.


PopHits-sunbeam-braun3

 

En verso de la pochette, ambiance Poulidor - Claude Sautet. Notre quatuor managérial, Messieurs Schliwinski, Chodzko, Bourgoin et Junker, nous épargne de pousser la chansonnette ou toute autre chosounette dans les sillons du vinyle inclus dans cette pochette. Pochette également gatefold bien que nettement moins informative que la livraison suscitée de Sunbeam.

Outre un sympathique message en verso de couverture, les communicants de Braun Electric France ne s'insinuèrent dans le contenu sonore de la galette vinylique, préférant confier à CBS le soin d'éditer une jolie musique, livrée en version chantée puis instrumentale sur les deux faces du 45 tours.


PopHits-sunbeam-braunin PopHits-sunbeam-braun4

 

Le gros ballon dirigeable : c'est le titre de la chanson du disque, bien que non inscrit en dehors du label central plus loin reproduit. Nan nan nan ! Nous vous repérons déjà le sourire au coin des lèvres : Pop Hits (le site) nous propose une nouvelle grivellerie avec ce Gros ballon dirigeable. Or, icelui n'a de phallique que le titre ledzeppien, si tant est qu'on se donne la peine d'écouter avec candeur et sans mauvais esprit les paroles de Charles Dumont susurrées par la délicieuse ingénue Gaynaël, connue par quelques afficionados des chanteuses françaises des fins des 60's sous son nom Anne-Marie Nebot ou son autre pseudo Ganaël pour son Romantale et sentimentique. Ah, il fallait quand même un chouia de féminité dans l'affaire Braun 71, mais bien cachée.

Écoutez, c'est le son Pop Hits :

 

 

Ah c'est sûr, avec une écoute plus décalée, on se pose quand même des questions sur le double sens du texte, retranscrit pour la première fois au monde (oui, vous avez bien lu : AU MONDE !) sur un quelconque support multimédia grâce à la compétence de nos ingénieurs des Mario's creative conno multimedia laboratories®)...


Depuis longtemps déjà,
Il devait bien s'ennuyer
Dans son hangar enfermé,
Ce bon gros ballon dirigeable

PopHits-gaynaelJ'ai pensé comme toi
Qu'il serait bien agréable
De s'envoler avec lui.
Tous les deux on est partis.

 

Refrain :
Tout au milieu du ciel
Ballon couleur de miel
Emporte moi là-haut
Au pays des oiseaux.

Donne des ailes à mon cœur,
Avec toi je n'ai plus peur.
Entre deux nuages blancs
L'amour m'attend.

 

On croise de temps en temps
Un grand vol de goélands
Qui s'écarte prudemment
Du gros ballon dirigeable

PopHits-sunbeam-braundisqueEn bas tout est charmant
Comme un dessin animé,
Les routes sont des sentiers
Là des maisons de poupée.

 

[Refrain]


Il faudra bien finir
Par se poser quelque part
Et ranger dans le hangar
Ce bon gros ballon dirigeable

Mais avant d'atterrir,
Avant la fin du voyage
Tout là-haut je veux cueillir
Une étoile en souvenir.

Lala lala lalaaa
Lalalalalalalaaa
Tout là-haut je veux cueillir
Une étoile en souvenir. x2

 

Ah ça a du grassement s'esclaffer dans les couloirs de la Braun Electric France et chez leurs clients récipiendaires de ces vœux discographiques, chantés sur un air de Pierre-Alain Doucet porté par le grand orchestre de Jean Claudric (c'est notre petit côté Michel Drucker).

 

 

De tels produits promotionnels, on en trouve encore de trop rares exemplaires au gré des pérégrinations dans les bacs à disques des dépôts-ventes et les cartons mouillés au sol des vide-grenier d'automne. On comprend bien que ces disques n'ont pas fait l'objet de cultes discomaniaques démesurés, eu égard principalement à la notoriété généralement peu élevée des interprètes et musiciens. Outre quelques demeurés du ciboulot, il n'y a aucune raison de payer pour ces daubes publicitaires ou pire d'y consacrer une nouvelle rubrique, à moins d'être P4.


PopHits-sunbeam-disqueCes productions sont le plus souvent confiées à des éditeurs musicaux spécialisés, comme la maison Wagram à Paris, responsable entre autres de la Boum Bomo déjà évoquée, mais aussi des départements spécialisés comme CBS special products pour Braun Electric France.

À côté d'un tel professionalisme, l'apparent amateurisme de la maison Ganaro en charge de la promotion discographique pour Sunbeam, est un bol d'air frais, imaginatif et sortant du trop traditionnel attelage bancal "Une marque - Une chanson sans rapport" (voire plusieurs chansons sans rapport, dès lors que la marque lance une série ou propose des bandes sonores pour animer les surboums, tel Bomo ou les Nouvelles Galeries).

 

Il y a 40 ans déjà, l'imagination, censée prendre le pouvoir, se retrouvait écrasée par des standards commerciaux qui oppressaient l'outil vinylique au service du marketing, le contraignant à d'illogiques illustrations musicales pour des marques sans rapport (ah, imaginez des enregistrements du cri de la chaussette ou du cliquetis des aiguilles à tricoter pour illustrer les disques de la Boum Bomo ! (mais je rêve et m'égare)).

 

Certes, la cohérence "produit vanté - contenu gravé" comme on dit dans notre jargon exista remarquablement. On usa régulièrement de montages sonores pour presser des disques propres à valoriser les qualités intrinsèques de la stéréo et des chaînes Hi-Fi, tel le petit essai d'ailleurs proposé par les Studios Ganaro en début de galette Sunbeam (nous régalerons les lecteurs de Pop Hits (le site) de ces disques de test stéréophonique un de ces 4).

Certes itou, des bibliothèques de sons furent éditées par quelques maisons phonographiques (dont les studios Ganaro) à l'usage des illustrateurs sonores de la TV, de la radio, des documentaristes du CNDP (ah les docs vidéos du CNDP !) et des publicitaires, concaténant en d'étranges plages des ribambelles de sons de la nature, de la ville ou de l'industrie. Nous saurons bien leur rendre hommage un autre de ces 4 (ça en fait déjà 2 sur 4 de pris, sachons nous économiser).

 

 

Reste que le-dit Ganaro, qu'étonnamment nous ne connaissions ni Dave ni d'Adam alors que ses studios étaient réputés dans l'avant-garde des ingés son de l'époque et autres bidouilleurs électroniques (Roger Roger et Nino Nardini y ont fait leurs plus folles expériences !), Ganaro donc aura su mobiliser son cortex au service des hormones de la gent masculine en produisant un 45-tours des plus édifiants renvoyant aux limbes de la médiocrité discopromotionnelle Orangina et autres Lambada.

 

 

Mais ça, évidemment, personne n'ose le dire.

 

 

PopHits-gamins-rasoir


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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 20:05

 

PopHits-Pubs-Kotex-ro

 

 

Le disque vinyle, média des jeunes.

 

Le disque vinyle, média pour les jeunes.

 

Quel support idéal donc pour convier les jeunes femmes engagées dans les premiers soubresauts de leur puberté et les baguenauder en un cours d'éducation sexuelle bien senti.

 

Observons en détails un exemplaire de L'éveil mystérieux de la féminité, petit skeud en matière dure et ronde comme nous les aimons tant.

L'ensemble se présente bien, même si, comme chacun le remarque par la reproduction ci-dessus, notre exemplaire a subi quelques outrages séminaux préalables et dont nous dénions toute responsabilité, état déplorable qui n'est que la triste rançon de notre radinerie, nous fournissant comme toujours dans les rebuts de la discomanie la plus vile des dépôts-ventes de banlieues prolétaires, et ne glanant dérechef que d'abjects exemplaire de 13e main non documentés quant aux propriétaires successifs.

Mais sinon, même un chouia maculé, l'ensemble se présente bien :

- on y trouve un disque petit format (17 cm, ce qu'on appelle trivialement un 45 tours) à faire tourner sur son pick-up en 33 tours pour en écouter beaucoup plus (soit près de 15' sur les 2 faces, là où un 45 tours offre généralement 2 x 4'30), 
- emballé dans une poche plastique souple et transparente,
- inséré dans une pochette cartonnée 120 g à triple volet, 
- accompagné d'un poster dépliant 30 x 60 cm, à la maquette très claire et admirablement renseigné (pour autant que nous sachions, ne connaissant pas personnellement ce M. Fallope, apparemment trompettiste de son état, qui aurait éventuellement 2-3 choses à rajouter à cet exposé somme toute très didactique).

Le tout en bichro rose et noir, ce qui n'est pas plus mal.

 

PopHits-Pubs-Kotex-global


Bon, la photo 3D ci-dessus ne rend pas hommage à la qualité de l'ensemble, on excusera notre photographe un tantinet troublé par le contenu.

 

Le titre ne laisse aucune ambiguité : on n'est pas là pour se trémousser les gonades sur du Joan Baez mais bien pour s'informer de La Chose, celle qui inspira les plus grands œuvres littéraires, de la Génèse à La princesse et le président, en passant par l'intégrale de Guy des Cars et Gérard de Villiers réunis.

Mais ici, foin de baratin écrit tout petit, on touche du doigt un sujet délicat, qui se doit d'émoustil informer de jeunes écervelées qui ne s'intéressent le plus souvent qu'à leurs futiles babillages au sujet de bellâtres gominés ou empermanentés prénommés alors Jean-Claude ou Bernard (n'oublions pas que ce disque date d'il y a suffisamment longtemps pour qu'on n'ait même pas trouvé de trace calendaire sur le disque ni la pochette, c'est pour dire si ça remonte à Mathieu Zalem, quand les jeunes hommes se prénommaient justement Bernard ou Jean-Claude. Les pauvres.).

Et comme il faut s'adapter à ce public au cortex niaisoux (mais si, voyons : des filles ! adolescentes !!! Ah, vous voyez !), on développelait déjà une stratégie multimédia de première bourre : musique, dessin, couleurs qui chatoyent, rien que du résolument moderne pour accaparer l'attention.

D'ailleurs, ce qui rend ce disque 17 cm particulièrement appréciable dans la discothèque de l'homme moderne à l'aube du IIIe millénaire, c'est la présence de ce dépliant encarté, objet suffisamment rare dans sa configuration (eu égard au standard des 45 tours) pour laisser espérer une revente profitable sur vinyl-perverts.com ou sur discomaniacs.net. Et pourtant, les concepteurs n'imaginaient alors pas ceci comme un gadget marketing mais comme l'un des piliers de la démonstration. L'accompagnement du livret pédagogique est nécessaire au contenu qu'on imagine du disque, on le comprend bien sans même l'écouter. On appréciera au premier coup d'œil la parcimonie des illustrations au service de l'efficacité du cours de foufounothérapie, dans la grande tradition de l'âge d'or du pop art.

Du pop art sur Pop Hits, la boucle est bouclée :

 

PopHits-Pubs-kotex-depliant1 PopHits-Pubs-kotex-depliant2

 

 

Si on consulte régulièrement les pages de Pop Hits, le Hit parade chantéon se demandera quand même ce qui justifie en ce jour une telle promotion discographique, peu musicale si l'en est, et franchement austère graphiquement parlant (le pop art est connu pour son dénuement calviniste et nous ne sommes pas chauves (enfin pas encore complètement)). Tout ceci nous éloigne des affriolants photogrammes dont nous aimons généralement parsemer ces pages pour le bonheur des plus grands et des pervers.

Alors hein, c'est vrai ça : pourquoi ?

Eh bien l'explication n'est sûrement pas passée inaperçue pour les plus aguerris d'entre-vous, qui auront eu tôt repérer dans le flou d'une des illustrations précédentes le partenaire de cette édition phonographique : Kotex, filiale de Sopalin naguères spécialisée dans les voiles satinés méga-absorbants pour événements intimes féminins (pour les mecs, ils n'avaient pas su développer un filon approprié, on ne peut pas être un cador en tout).

D'ailleurs c'est signé un peu partout sur le disque, la pochette et comme de bien entendu la planche anatomique destinée à suivre les explications données par le disque (ce que nous autres dans le jargon des pochettes de disques appelons un peu trivialement une "planche anatomique destinée à suivre les explications données par le disque", désolé pour le verbiage de spécialistes) :

 

PopHits-Pubs-depliant0

 

 

Kotex a toujours su être à la pointe (si nous nous permettons) du marketing, révolutionnant le genre en s'affichant dans des magazines féminins US coincés dès les années 1920, jusqu'aujourd'hui où la désormais filiale de Kleenex se moque de ses propres pubs.

 

Mais revenons au disque qui nous occupe.

Si on se donne la peine d'enfoncer sa pointe dans le sillon béant, là, sur la plage (comment ça, je l'ai déjà faite ? ui, je sais, mais elle fait rigoler Arbobo alors je ne peux pas m'empêcher), on entend surtout de la parlotte déroulée par une Michèle Morgan de feuilleton télévisuel faussement enjouée.

Au fil du petit quart d'heure, la voix d'horloge parlante vulgarise quelques données biologiques de premier niveau, genre "C'est quoi une foufoune ? C'est où le clito ? Si j'appuie dessus est-ce que Justin Bieber arrête de chanter ? Est-ce que je tombe enceinte si je perce mes boutons d'acné avec les mains pleines de Nutella ?", enfin brefle, toutes ces questions légitimes qu'on se pose à l'âge ingrat et dont on trouve généralement des réponses de grande qualité dans les pages Courrier des lectrices de Podium et autres OK magazine.

La pétasse assène également quelques leçons de morale à deux balles sur l'hygiène de vie que doit avoir une jeune fille, comme si les Sylvie et autres Anne-Marie de l'époque allaient doctement l'écouter et remettre leur culotte quand elles font du vélo.

Mais tous ces conseils ne sont là que pour tromper les fallopes, le discours se concluant par un excellent placement produit, celui de notre partenaire Kotex qui ne cherche par-là (non, pas par-ici, par-là) qu'à fourguer ses boîtes de garnitures périodiques Kotex Cadette® au "virginal voile satiné pour plus de confort nocturne" (d'où le titre du billet, vous ne croyez pas qu'on allait causer des Moody Blues quand même, c'est un blog sérieux ici voyons). 


Foin de Moody blues, donc, mais quand même un peu de musique pour atténuer la rudesse du propos.

L'accompagnement musical de la leçon de choses n'est pas des plus affriolants, reconnaissons-le, bien qu'il sied à l'exposé. De toutes façons, la sexualité n'a rien de primesautier, et il ferait fort qu'on accompagnât ce communiqué informatif à caractère éducatif d'un mambo ou d'un cha-cha-cha.

Mais peut-être souhaiterez-vous vous faire une opinion par vos propres esgourdes en écoutant le contenu des sillons des deux plages, non pas emplis de crabes et autres morpions maritimes divers (il ne s'agit ici que des sillons des plages du disque, non des sillons de la Grande-Motte) mais emplis de conseils sur l'hygiène féminine (donc pas de crabes, CQFD).

L'enregistrement numérique qui vous est présenté subséquemment a été remastérisé dans les Mario Labs®, crachotis authentiques certifiés DJ Shadow. Les résumés des faces sont fournis gracieusement par la Maison Brignard & fils, rue Principale à Bouvray-le-Glu (soldes sur les pantoufles et les boites de 12 jusqu'au 22):


Face A : Introduction générale, théorie endochrinienne du cycle féminin et dépendances, énervement bien légitime de la narratrice contre quelques idées reçues, quelques conseils pratiques pour choisir la température de l'eau du bain  :

 

 

 

Face 2 : Autres conseils pratiques un peu sentencieux, énervement bien légitime de la narratrice contre ces filles qui se prennent pour des "malades imaginaires" (rha les connasses !), analyse des cycles (sans information précise sur les bpm, ce qui n'était pas à la mode à l'époque), analyse de la viscosité, impact des crudités sur la constipation en période menstruelle (sans information sur l'ecsta, ce qui n'était pas à la mode à l'époque), "quelques principes d'hygiène simples et de bon sens", garnitures périodiques, "une boîte de Kotex Cadette s'il vous plaît"), envoi musical de toute beauté.

 

 

 

N'est-il pas ?

 

 

Alors quoi : Pop Hits, le Hit parade chanté se relâche à exposer des disques qui ne sont ni des hits, ni chantés, ni même pop ? Eh bien oui, il faut savoir faire une parenthèse éducative de temps à autre. D'ailleurs, la semaine prochaine, nous apprendrons aux garçons comment se raser.

 

Et où.

 

Mais ça, évidemment, personne n'ose le dire.


 

 

PopHits-Pubs-Kotex-disque


 

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13 janvier 2011 4 13 /01 /janvier /2011 18:32

 

PopHits-pickup-pronit-recto

 

PopHits-pickup-pronit-verso

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 12:26

 

2011-PopHits

 

 

Le lancement de 2011 s'est effectué ce jour à 13.26 GMT. La fusée Pop Hits 7.0 a fait du bon job : un nouvel album de pochettes est désormais en orbite dans la colonne de gauche, consacré à George Shearing, pianiste chéri de la lounge latino-croonante du mitan des 50's à celui des 60's.

Bien que fils de mineur natif de la perfide albion, Georgie a fait ses armes dans les clubs de jazz et les studios de la MGM puis de Capitol étatsuniens de la grande époque, croisant alors les Nelson Riddle et Ole blue eyes dans ces couloirs des plus enviables de tous les temps.


Shearing donc, que le lectorat pophitsien connait déjà pour avoir naguères contemplé l'un des dos les plus épilés à l'ouest du Pecos :


 

PopHits-Shearing-Moodlatino

 

Mais en ce jour du jour de maintenant aujourd'hui à cette heure du jour d'aujourd'hui, pourquoi Shearing à l'honneur ? Hm ? Par prétexte, [  ] ma chère [  ] mon cher (cochez l'occurrence pertinente pour une lecture fluidifiée). Un prétexte offert par ce clone de Liz Taylor (est-ce liz ou n'est-ce-t-elle ? si c'est elle, ça ne se sait) remarquablement mise en situation dans nos vœux de cet an, là haut en tête de page.

 

Petit jeu, d'abord, sur la base d'un scan de très mauvaise qualité:

 

PopHits-shearing-inhifi-800

 

 

Ca ne vous dit rien ?

Rien de rien ?

Revérifiez notre faire-part de vœux pour cet an de grâce 2011. Là, en haut.

Ayé ? Z'avez trouvé ? Bien.

Eh ui, d'une délicate main délicatement ornée d'un vernis incarnat, d'une paire de colifichets Baxter_Tamboo.jpgemperlés et d'une tige au tiers consumée, une brune au bustier immaculé sélectionne dans un présentoir un cartonnage contenant l'un des enregistrements les plus purs du maître au Steinway lounge. Le posera-t-elle (l'enregistrement, pas le Steinway) sous le saphir de son pick up ?

Ou lui préfèrera-t-elle l'exotica rugissante d'un Les Baxter dont le Tamboo ! nargue les sens en tête du porte-disques ? (nous visiterons Les Baxter un de ces jours, ou peut-être une nuit, mais laissons là le mambomaniaque pour l'instant, nous avons fort à faire avec son compagnon de swing latin).

Gageons que, surprise en un de ces gestes si délicieux que savoure tout discomane en quête d'un nouveau vinyle à déflorer de son emballage polychrome, cette brunette taylorienne ira jusqu'au bout de ce geste ainsi lancé. Imaginons donc l'instant d'après, celui de la pointe chatouillant son sillon échancré (celui du disque, pas de la nymphette, voyons), et découvrons avec elle quelques extraits sonores-z-et visuels de George Shearing :

 

 

 


 

 

On appréciera ce groove en mirant de belles pochettes graphiques :

 

PopHits-shearing-caravan PopHits-shearing-ihearmusic

 

 

Et d'autres plus glamour :

 

PopHits-shearing-burningbrace

 

PopHits-Shearing-Here--Now-n PopHits-shearing-concerto

 

 

 

D'autres encore au dessin plus moderne (les 60's arrivent, les jupes racourcissent, le style s'épure) :

 

PopHits-Shearing-New-Look-n

 

PopHits-ShearingBossaNova PopHits-Shearing-Rare-Form


PopHits-shearing-fool

 

 

Et puis des duos avec de belles pointures de la glotte crooneuse :

 


PopHits-shearing-wilson-L

 

PopHits-Shearing-In-The-Night-n PopHits-shearing-natkingcole

 


PopHits-shearing-lee-Beutyandthebeat

 

Peggy Lee aussi ? Ah ben ui ! Et quel titre d'album ! Écoutons :

 


 

 

 

 

 

Passons au cœur du propos, au gras du coin-coin confit, à la moelle si savoureuse de l'œuvre graphique des pochettes de Shearing : une part non négligeable de la production du maestro paraît avoir été titrée par des Oulipiens en variations infinies autour du "satin" et du "latin", autant de croisements aliterrant à l'envie la douceur soyeuse d'une musique de cocktails et la chaloupe sud-américaine de variations trémoussantes.

Observons :


 

PopHits-shearing-latinescapade

 

PopHits-Shearing-Latin-Affair PopHits-Shearing-Latin-Rendezvousn

 

 

PopHits-shearing-blacksatin

 

PopHits-shearing-bluechiffon PopHits-shearing-satinaffair

 

PopHits-shearing-velvetcarpet PopHits-shearing-deepvelvet

 

PopHits-shearing-whitesatin

 

 

Ah, du frou-frou en veux-tu en voilà (tiens, en voilà) qu'on se rêverait parmi les rouleaux d'étoffes du Marché Saint-Pierre. Ca chatoye dans tous les coins, la musique nous caresse le derme avant même avoir déposé la galette sur la platine, magie des grandes pochettes de disques qu'on découvrira avec d'autres dans ce nouvel album de pochettes en grands formats enfin réunis sur un seul site ouèbe pour la première fois au monde (oui, vous avez bien lu : au monde !).

 

Ce n'est pas aujourd'hui qu'on osera édifier une telle unité dans une œuvre discographique.

 

Mais ça, évidemment, personne n'ose le dire.


 

PopHits-shearing-latinlace

 

 

 

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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 08:00

 

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Pour faire la guinche, rien de mieux qu'un disc jockey maison. Grandes et petites galettes vinyliques fournirent rapidement à la jeunesse dévergondée les moyens de danser en costard cravate et jupe serrée.

Ah ! jeunesse captive au marquettage des plus cyniques...

Les multinationales envahirent les médias de leurs chevaux de Troie les plus torves. Parmi les firmes les plus perverses, certaines couplèrent la vente de leurs petites compiles vaguement gigotantes avec la présentation de leurs meilleurs produits en dos de pochettes. La Bonnèterie de Moreuil (dans la Somme) étaient de ces monstres planétaires usant de leur puissance financière pour contraindra leurs cibles fragiles et les enjoindre par des mises en situation favorable à acheter leurs daubes tricotées.

Rhabillée pour l'occasion en une marque sexy (Bomo, ça claque, ça gicle, ça mouille !) reprenant habilement les radicaux de son nom, la Bonnèterie de Moreuil acheta par l'entremise de Jean Berthier Publicité (rha le bâtard) des productions clé en main à divers éditeurs phonographiques d'alors (Auteuil, Wagram...) en petits paquets de 4 chansons.

Comme d'hab', des orchestres professionnels de seconde zone y reprenaient à leur fade sauce quelques unes des scies du moment, rejouées pour diminuer les rétributions aux interprètes originaux.

Comme d'hab', le sens de la fête se décline en une accroche visuelle où une jeune femme (parfois accompagnée d'autres puceaux) charme le chaland par des poses aguicheuses. Chez Bomo, la quiche aguiche par la guinche chaloupée, la trinque d'une coupe ou la glisse d'un saphir sur son pick up portatif, c'est selon l'humeur du photographe (Jean Ray, connu essentiellement pour ses Ekta pour Bomo).

Comme d'hab', un habillage conceptuel dessinait un cadre moderne à ces livraisons : Discothèque Bomo (le côté collection pro, dont chaque opuscule est numéroté comme il se doit pour être ensuite classé dans les étagères juvéniles), Boum Bomo (la fête, la jeunesse, et l'allitération sonore du slogan qui claque), tous les succès du "HIT PARADE" pour faire up to date. Et tous ces mots si anodins mais qui résonnent dans les cortex post-pubères comme autant de sonnettes pavloviennes, les faisant saliver d'avance du panard qu'ils ne manqueront pas de prendre.

 

Le panard, c'est le cas. Bomo, roi mondial de la chaussette et de la jarrette, établit alors son coup de maître, qui assit sa supériorité marketing sur tous les autres nouveaux mécènes des arts émergents. Ce blitz krieg commercial dépasse l'habituelle réclame qui se réduit généralement à ne citer que son nom sur la pochette ou à offrir ces disques comme cadeaux promotionnels pour l'achat de 3 paires de chaussettes jersey.

Non, Bomo frappe un double grand coup (au porte-monnaie) : comme ses grands frères de La redoute, Bomo ne diffuse pas gratos mais fait payer son catalogue de produit à ses clients, alors même qu'ils vont à nouveau se délester de quelques Nouveaux Francs pour des cardigans violets (rrrrrrr). Car ces coquins tisserands picards présentaient à chaque livraison de leurs Boum Bomo que venaient d'acheter les pauvres bambins 4 de leurs produits au dos des pochettes, escomptant des actes d'achats compulsifs supplémentaires. 

Les salauds !


 

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Les filous !

Comment vouliez vous résister devant de telles offres de produits de qualité à portée de bourses, alors que vous aviez déjà abattu toutes résistances à cette marque démoniaque dont vous vous délectiez de la musique de sauvage qu'elle larguait sur une jeunesse en pleins émois sensitifs d'un corps turgescent ?

 

Les sagouins !

 

Mais ça, évidemment, personne n'ose le dire.

 

 

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