Ça darde à mort.
L'été indien ébouillante la France de la Saint-Michel 2011, des filles vêtent pour quelques heures encore le pratique et élégant couvre-derche qui fit florès cette année. Non que cet instrument fort peu prude soit du meilleur goût, ni qu'il ne se distingue de la jupe décapotable, mais ce fichu fichut a l'avantage d'offrir une capacité d'aération des gambettes fort propice à la bronzette.
Sans parler de sa capacité à affrioler le vulgus masculin en mal de clignements intempestifs.
D'aucuns y voient un intérêt tout autre : la revalorisation d'un accoutrement fort prisé durant les septantes et qui nappa nombre de pochettes de disques de cette même époque.
C'est également un moyen de se prouver qu'à 42 printemps ce jour, on peut rester graveleux et vulgaire, les signes probants d'un esprit malsain dans un corps sain (ou le contraire, à voir).
Pour se mettre en jambes dans la découverte du short, visitons une première série en apéritif, le trop fameux moule-clito en jean, le seul, l'unique, celui-là même qui égaye les rues occidentales en cette onzième année du millénaire (sauf à compter que l'an 2000 est la première année du 2e millénaire, mais laissons là ce débat ordinal passé de mode) :
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Bien.
C'est clair, concis, percutant, à peine redondant, suffisamment débraillé pour faire racoleur, pertinemment dévoyé pour créer le malaise idoine aux lecteurs de Télérama et à nos proches : mon dieu, ce mec est un pervers !
Mais trève de nombrilisme. ou tout au moins, occupons-nous de nombrils autres que le nôtre.
Après donc cette entrée en matière denimesque nous remémorant les origines du short en jean remis au goût du jour en cet an de grace 2011, approfondissons le sujet en diversifiant les approches : textures, couleurs, matières, les 70's chamarraient et chatoyaient à-tout-va en matière de patalons pour cul-de-jatte.
Mirons de ce clic quelques épiques productions d'époque :
D'autres tirages issus de la même session photo sur le recto du double album suivant, dédié au short-qu'on-porte-poitrine-nue-mais-pudiquement-cachée, du genre "flûte alors j'ai encore oublié mon corsage en tergal dans les loges" (à droite le verso du même disque) :
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Pour suivre, toujours quelques photographies de Michel Laguens, dont les visiteurs réguliers de Pop Hits (le site) connaissent le grand œuvre magistral.
Dans cette pérégrination, chacun observera avec force intérêt d'autres conséquences du shoot de la pochette poivrée d'en-tête d'article à base de short rose, utilisée en recto et en verso de deux disques différents :
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Un recto-verso d'une compile d'artistes originaux (pas des reprises), option tee-shirt mouillé, un grand classique des 80'z :
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Et on clôt cette série de toutes les couleurs par le pire et le meilleur (c'est très relatif, le meilleur) :
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Avant d'aller plus loin dans ce parcours, nous tenons à apporter quelques informations techniques :
1°- Toutes les illustrations exposées sur cette présente page sont intégralement extraites du seul Fond Mario Cavallero Jr pour l'édification vinylique de la jeunesse®, collection phonographique constitutive des archives des Mario Labs®.
2°- Aucune des sus-dites illustrations n'a jamais été éditée sur le ouèbe ou tout autre média au monde (oui, vous avez bien lu : au monde !) à vocation d'édification vinylique des jeunes ou pour d'autres raisons, ou alors c'est pas de bol parce que nos ingénieurs ont passé beaucoup de temps à numériser toutes ces croûtes de notre collection pour vous les proposer en exclusivité.
3°- Le fait que tant de pochettes de compilations composant le Fond Mario Cavallero Jr pour l'édification vinylique de la jeunesse® valorisent le short sous toutes ses formes est un drôle de hasard. Cette très haute fréquence du patalon à manches courtes, les ingénieurs des Mario Labs® ne l'avaient spontanément pas observé au fil de leurs longues années de collecte patiente et obstinée. Le voile se déchira par la révélation devant la démesure du portage estival et revivaliste de ce cache-misère féminin (j'ai aussi vu des mecs en short satin, mais ce sera l'objet d'un reportage ultérieur si ça ne vous défrise pas trop).
4°- Aucun animal n'a été martyrisé durant ce reportage. Pas même un petit chat.
5°- La qualité des enregistrements inclus dans les pochettes ici reproduites ne doit pas entrer en ligne de compte dans l'appréciation que nos lecteurs porteront à cette exposition multimédia. En effet, sous prétexte que les musiques incluses dans ces disques seraient mauvaises, on ne saurait juger négativement les photographies illustrants les pochettes. Non non, il faut laisser sa chance au produit : ces pochettes sont nulles par elles-mêmes, c'est déjà bien suffisant.
Et maintenant, la suite de nos collections.
Mais d'abord, un short :
Merci Sylvie.
Au passage, si par hasard vous avez ouvert cette page ouèbe en contemplant ces magnifiques shorts, vous avez vraisemblablement eu en tête la scie serinée par une bande de jeunes branleurs bataves braillant de leur voix en pleine mue les tirades rimbaldesques extraites d'un exercice d'application de leurs cours de français de première année du lycée.
Pour ceusses qui souhaiteraient, trois décennies après, réécouter cette chanson des puceaux du creux pays, ils cliqueraient ici bas sur la pitite flèche verte.
Pour ceusses qui, par étonnement, seraient horripilés (riz pilé riz pilé) par l'usage immodéré de l'accordéon en ouverture de ce chef d'œuvre postpubère brabançon, nous leur offrons la possibilité de stopper céans cette scie et de pouvoir la redémarrer l'écoute une autre fois, à tête reposée, une Amstel tiède à la main et la main dans les Shorts :
Dévoilons maintenant une thématique du short particulièrement preignante chez la maison de disques Vygson, établie dans le Val d'Oise à Saint-Gratien.
Claude Dauray s'y fit éditer l'équivalent des compilations Pop Hits le hit parade chanté (les disques), sous le titre follement original de la Parade des succès. Ces compilations pourrites de reprises des succès du moment étaient dégainées au rythme quasi saisonnier (4 à 6 par an), pâles imitations des travaux de Pop Hits ou des Tréteaux, vers lesquelles nous reviendrons plus tard.
Pour déguster l'intégralité des Parade des succès, nos lecteurs viendront régulièrement visiter le tout nouvel album de pochettes accessible en colonne de ce site. Les images y sont exposées en taille plus volumineuse que dans ce billet minimaliste à l'extrême, et on découvrira dans cet album de pochettes d'autres variations vestimentaires que le short.
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Impressionnant n'est-il pas ?
D'autant plus que quasiment toutes ces photos (sauf la 35) sont de Michel Laguens.
Mais il y a encore plus dinguissimo dans les pochettes de la maison Vygson, très portées à la fois sur le short et sur Michel Laguens (de là à imaginer que le-dit Michel Laguens était très porté sur les filles qui portaient des shorts, c'est un pas que nous franchirons allègrement).
Ce qu'il y a de plus fou, c'est que l'égérie de Michel Laguens dont nous avons déjà présenté des pochettes ici ou là, égérie que nous avons arbitrairement baptisée "Anne-Marie" faute de trace plus tangible de son état civil, Anne-Marie, donc, a été multiplement dédiée à la promotion de ces compilations de haut niveau.
A'gadez, vous allez comprendre :
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Incroyable hein ? (oui, bon, enfin, incroyable pour ceux que ça intéresse, reconnaissons la relativité de l'incroyablité de cette récurrence picturale).
Les illustrations des volumes 29 et 31 proviennent objectivement de la même séance photo. Nous vous proposons à cet égard de continuer à tirer le fil de ces shorts photographiés par Michel Laguens ce jour au mitan des 70's où il shoota la dénommée Anne-Marie.
D'autres éditions discographiques tirèrent parti de cette séance, à commencer par l'une des pochettes les plus touchantes que nous utilisâmes dans l'un de nos billets les plus émouvants consacrés à feu Monsieur 220V, notre bien aimé Cloclo :
La même séance nous fournit d'autres images, que nous joignons à une pérégrination générale parmi cette série de "Anne-Marie en short" au moins aussi révolutionnaire que la série des danseuse de Degas (au moins).
On s'amusera également à repérer d'autres allitérations picturales, dont certaines sont l'exacte réutilisation du même cliché original, avec des détourages et maquettages qui peuvent apporter une pauvre illusion de nouveauté :
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On ne saurait développer plus encore le sujet ici, mais nos aficionados de la plate blondasse insipide se gobergeront de davantage de clichés de la donzelle sur pochettes musicales dans notre tout nouvel album Anne-Marie, égérie de Michel Laguens, étalée avec ou sans short, édité sur Pop Hits, le site résolument 7.0.
Avant de baguenauder plus avant, envoyons-nous un autre petit short, ce que nous autres analystes-programmeurs C++ appelons dans notre langage d'experts s'envoyer un trou normand (aucun rapport avec l'origine régionale d'icelle qui suit) :
Merci Annie.
Annie aka Sheila, la petite fille préférée des Français.
Et si, arrivés à mi-parcours de ce petit encart illustré, nous déflorions donc ces reflets d'argents qui nimbèrent tant de shorts de l'époque ?
Hm ?
OK, allons-y :
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Outre l'étonnement d'une telle rentabilisation d'une seule pose photographique, ces 4 derniers shorts lamés présentés ci-dessus introduisent une double interrogation à la lecture du dernier cliché :
Primo : Ce dernier album, intitulé Pop Hits, édité par EM (pour Société européenne de production Eurogram) et interprété par le London Group, est-il en lien avec la fameuse série de la maison Musidisc-Europe, éditrice de la collection Pop Hits, le hit parade chanté, orchestrée et mise en chant par l'excelllllllent Mario Cavallero, son orchestre et ses chanteurs ?
Secondemo : Et par surcroît, pourquoi ce billet, à ce point déjà bien avancé, ne nous a-t-il toujours pas gratifié de la moindre pochette pophiette en short ? Perdrait-on de vue l'objectif fondateur de ce site ? Hm ?
À la première question, nous répondrons sans hésiter : ne vous y fiez pas, cette utilisation frauduleuse de "Pop Hits" est une honteuse récupération dénoncée en son temps par 40 millions de consommateurs (eh ui, le magazine changea souvent de nom pour suivre la démographie galopante des Hexagonaux). Nous ne saurions dire si le différend se règla sur le pré ou dans les foins, mais la maison EM n'y revint point.
Au second émoi, nous vous proposons une habile transition "Pop Hits - short lamé" pour traiter ce domaine fort étrange : pourquoi donc Musidisc, habituellement si chaste dans son iconographie vynilique s'est-elle laissée aller à une telle vulgarité pour l'illustration de ce 49e opus de Pop Hits (la compilation), que nous vous dévoilons dérechef :
Ah ça, il faut reconnaître que ce n'est pas d'une grande classe : photo sous exposée, avec effet lapinesque yeux rouges causée par un inaproprié flash, double exposition de mauvais goût croisant orthogonalement la gigasse aux doudous aériens et l'horizon flasque d'un couchant maritime, clapotis sans relief sur une eau saumâtre laissant acroire d'une plage jonchée d'algues vertes, brefle, un dégueulis photographique que notre grand Laguens n'aurait osé présenter à la pire boîte de disques de province.
Laguens, lui, quand il déballe du short pour Pop Hits (les disques), il défouraille du lourd, il sert notre Anne-Marie en version rouge et frangée (vous l'avez déjà vue ? hé hé héééé... cherchez plus haut) et travaille la multiple exposition en un habile éventail :
Le flou général de cette reproduction est causé par le trouble de notre laborantin en charge de la numérisation des pochettes (ou serait-ce du à sa lassitude d'avoir du cadrer une centaine de pochettes de shorts ? allez savoir...).
Dernière évocation shortienne parmi 54 illustrations pophiettes, la footballmania du Mundial 78 y alla de son inspiration en dévoilant les shorts d'une belle paire (d'équipes de joueuses) :
Et à part ces 3 pauvres pochettes en shorts : nib ! nada ! qued'chique (dans les prés) !
Musidisc dauba le short une décennie durant pour des raisons encore non déterminées par nos experts, même bourrés au rosé un soir moite de juillet (ou de septembre, comme ce soir, veille de Saint-Michel torride (la soirée est torride, pas Michou dont nous ne nous prononcerons pas sur la libido)).
Ça n'empêcha pas de nombreuses variations pophiettes sur le slip, la culotte voire des jambes dénudées sortant de très courtes robes (à moins que ce ne soit de très longs tee-shirt). Mais le short ne perça pas dans cette glorieuse collection qu'on visitera en intégralité dans notre classique album Pop Hits, les pochettes.
Revenons à des œuvres secondaires, développées en des formats plus intimistes (les grands visuels sont réservés à la collection cavalleresque, quand même !).
Mais d'abord : un short !
Merci Isabelle.
isabelle aka Karen "J'ai-fait-l'école-de-batterie-de-Kenny-Clack-et-je-me-la-pète-partout" Chéryl.
Sacré Karen Chéryl, dont ce 45 tours révèle l'appétance pour des tenues seyantes et de bon aloi (pratiques et élégantes pourrions-nous également écrire, pour reprendre le titre de ce billet piqué d'un sous-titre d'un guide Marabout sur La femme moderne, tome 2 (édition 1965, disponible à la lecture dans mes chiottes), sous-titre d'un passage consacré à l'art de recouvrir ses livres en papier journal, ce qui est résolument pratique et élégant aux dires de la connasses de bourge qui s'encanailla en se prenant pour une proto Nadine de Rotschild de préfecture limousine).
Brefle, pour revenir à la casse-burnes Karen, zyeutons donc les pathétiques posters que constituaient les pochettes de certains albums déployées en grand sur le short de la-dite Karen :
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Tout ceci pour démontrer que le short n'était pas que l'apanage des illustrations de compilations merdiques, mais également l'illustration de chanteuses merdiques.
A ce sujet, puisqu'on parle de chanteuses merdiques, voici une brochettes d'autres 45 tours de notre collection (rappelons que toutes les illustrations de cette page sont intégralement tirées du Fond Mario truc pour machin bidule(petit R dans un rond).
Les pochettes de 45 suivantes sont toutes sorties par le grand éditeur Ibach, celui-là même qui produisit alors Karen Chéryl et qui la couche encore dans les fenestrons de la radio nationale des régions dans des émissions consacrées aux grands du rire en de gracieuses transitions pleines d'esprit et de culture.
Imbert Ibach, l'humanité (pas le journal, naaan : l'Humanité ! avec un grand U) te doit l'une de ses plus grandes avancées dans la classe haut de gamme de bon goût subtil.
Allez zou ! les 45 :
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Et pour la peine, je vous recolle un short en 45 tours déjà vu plus haut avec sa face A, tout aussi gracieuse (du Laguens, by the way) :
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Allez, repartons vers d'autres shorts, en visitant pêle-mêle quelques unes de nos galettes des Mario Labs® issues de la perfide Albion (dans certaines collections des plus célèbres du genre), mais aussi de petites maisons françaises de l'Anjou ou de Picardie, toutes du meilleur goût :
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Je savais que ça vous plairait.
Et si on dansait ?
Vous le savez, chez Pop Hits (le site), on aime bien de temps à autres tortiller du fondement, gigoter du croupion, bambocher du popotin. Cavalons donc sur les shorts des dance floors tels des morpions jambonneauphiles.
On s'amusera par ce petit détour gigotant à reconnaître combien un même cliché peut être réutilisé à l'envi par de médiocres illustrateurs :
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Avec tout ça, et au terme d'un très fin et subtile billet compact et néanmoins fort bien documenté, on ne s'étonnera donc pas d'une telle folie pour le short en cette année 2011 commémorative du bon goût septantien.
Pour notre part, en vue d'instruire nos lecteurs, nous aurions pu piocher dans nos quelques uns de nos sites fétiches pour agrémenter de tant d'autres pochettes affriolantes, mais c'eut été trop fastoche.
Non, rien que de la production locale, du fait maison, du short nourri au grain et numérisé à la main par d'authentiques laborantins à l'ancienne, rats de médiathèques qui, tels des Gaston revenus des archives les plus denses, ont émergé depuis les milliers de galettes du Fond Mario Cavallero Jr pour l'édification vinylique de la jeunesse®.
D'aucuns estimeront que ç'eut eu de la gueule de publier des photos de Samantha Fox grande cantatrice des80'z et pompée gonflable de Lemmy connue pour ses poses en seul short en jean déboutonné sur sa gorge.
C'eut eu également du chien de puiser dans les célébrissimes et indispensables Funky front covers, bien qu'elles furent pourtant avares en shorts jusque céans.
C'eut eu de la bravoure de racler le ouèbe avec un aspirateur à shorts croisant des requêtes dignes des Experts monotones.
Brefle, de faire de ce billet déjà kilométrique une somme encyclopédique que n'auraient renier d'Alembert et Manœuvre.
C'eut été super cool mais c'eut été super trop fastoche. Et ici, la fastocherie, on trouve ça trop pourri.
Mais ça, évidemment, personne n'ose le dire.
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