1 juin 2008
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Abuglubu, abugluba
Abuglubu, abugluba,
il lui a dit Abuglubu, abugluba,
il savait c'qu'il voulait.
Abuglubu, abugluba,
elle répondit ce sera comme tu voudras.
Elle était arrangeante.
Tous les cubains vous raccont'ront cette légende,
abuglubu, c'est un vieux mot au sens caché,
abugluba c'est la réponse à c'qu'il demande,
imaginez c'qu'un amoureux peut demander.
Pour nous renseigner,
il faudrait trouver,
une jeune cubaine qui voudrait nous l'expliquer.
Car tous les cubains,
connaissent très bien,
ce merveilleux refrain
du bon fiancé moyen.
Abuglubu, abugluba,
cela veut dire je t'aimerai, tu m'aimeras.
ah bon !
Abuglubu, abugluba,
Cette nuit aussi, je t'attendrai, tu m'attendras.
Ça dit tout ça ?
Ça dit encore si tu le veux tu s'ras ma femme
car ces deux mots nous chantent un amour éternel.
Abuglubu c'est l'Roméo de la Havane,
Abugluba c'est sa Juliette au cœur de miel.
Et tous les cubains
quand ils s'aiment bien,
adorent se donner
ces deux noms prédestinés.
C'est pour ça qu'le soir,
quand ils vont danser,
sur toutes les musiques
on les entend s'appeler.
Abuglubu, abugluba,
je t'aimerai, je t'aimerai tu m'aimeras.
Abuglubu, abugluba,
je t'aimerai, je cèderai, on s'aimera,
ils ont d'la conversation
Abuglubu, abugluba,
je t'aimerai, t'adorerai, on s'mari'ra.
(où est-ce qu'ils vont chercher tout ça ?)
et rien jamais ne sépar'ra,
ne sépar'ra Abuglubu, d'Abugluba.
Dis tu l'as vu ? quoi ? mon abuglubu,
mais j'croyais qu'c'était un abugluba.
C'est la même chose ! Ah bon !
Alors au revoir !
Non pas au revoir, Abuglubu !
Ah oui, c'est ça abugluba !
Abuglubu ? Abugluba ? Quel hurluberlu a inventé cela ? L'air est un peu cul-cul ? Bah : c'est un cha-cha-cha. Les paroles sont un peu neuneu ? Nan nan, elles sont la poésie lorsqu'elles sont chantonnées par un Dédé qui jouait au corniaud pour nous ravir de son charme et de ses mots. Sa pépite de 1960 en duo avec Pierrette Bruno (accompagné par l'orchestre de Jerry Mango) se fait rare sur les autoroutes numériques, où on ne saurait que trop éviter de rouler bourré :
Abuglubu, Abugluba, succès d'une époque lors de la version du doux normand (1960), qui alors déjà s'enfilait avec d'autres perles par les prédecesseurs de Mario Cavallero, dont Norman Paine et son orchestre, responsable ici de la reprise balancée d'Abuglubu, abugluba en cha-cha (que nous autres psychologues scolaires nommons aussi dans notre jargon le "cha-cha-cha") de Paine n'est pas mauvais (mais pas gégène non plus), et Annie Cordy en fit aussi sa version dès 59 un peu foldingo. Tom Novembre dans son bel album hommage à Bourvil (André) en fit une version un peu jazz.
La compile Surprise partie Abuglubu à la pochette charmante bien qu'un tantinet proto-uhémepienne, enfilait d'autres perles du moment par une floppée de prédecesseurs de Mario Cavallero, dont Norman Paine et son orchestre (artiste Fontana), Pierre Marchal, également avec son orchestre, Aladin, fourbi, pour sa part, non de "et son orchestre" mais de "et ses Joyeux lampistes", l'Ensemble de Peter Moore (la touche jazzy de cette compilation pour une chanson de Mackie qu'on peut danser en fox, c'est à dire en faisant n'importe quoi), le Modern tango sextet et... Mario Fontana et son orchestre. Nos plus fins limiers sont sur la piste sans avoir la confirmation à l'heure d'aujourd'hui, mais, 3 lustres avant que Musidisc n'édite la première compilation Pop Hits, le Hit parade chanté sous la baguette de Mario Cavallero à la tête de son orchestre et de ses chanteurs, la maison Fontana avait débauché une formation, peut-être maison, dirigée par un Mario au nom de famille également Fontana.
La compile Surprise partie Abuglubu à la pochette charmante bien qu'un tantinet proto-uhémepienne, enfilait d'autres perles du moment par une floppée de prédecesseurs de Mario Cavallero, dont Norman Paine et son orchestre (artiste Fontana), Pierre Marchal, également avec son orchestre, Aladin, fourbi, pour sa part, non de "et son orchestre" mais de "et ses Joyeux lampistes", l'Ensemble de Peter Moore (la touche jazzy de cette compilation pour une chanson de Mackie qu'on peut danser en fox, c'est à dire en faisant n'importe quoi), le Modern tango sextet et... Mario Fontana et son orchestre. Nos plus fins limiers sont sur la piste sans avoir la confirmation à l'heure d'aujourd'hui, mais, 3 lustres avant que Musidisc n'édite la première compilation Pop Hits, le Hit parade chanté sous la baguette de Mario Cavallero à la tête de son orchestre et de ses chanteurs, la maison Fontana avait débauché une formation, peut-être maison, dirigée par un Mario au nom de famille également Fontana.
Bizarre. Bizarre, bizarre.
Au mitan des trente glorieuses, tirant parti de l'explosion des surprises-parties (a.k.a. les "sur-pats") et autres surboums et de la nécessité de s'équiper du contenu comme du contenant, Fontana s'était engagée sur une voix que Sony 20 ans plus tard puis Apple aujourd'hui développeront : offrir la musique et l'outil pour s'en délecter. Le verso de la pochette de compilation pour danser est ainsi une jolie réclame pour les électrophones Fontana, moins performants et adulés que ceux de la lyonnaise firme Teppaz, mais qui se trouvent encore pas trop chers et en état honnête dans les vide-greniers dominicaux.
N'empêche, c'est bien étrange tout cela. Un blaze exotique, un électrophone, des microsillons aux pochettes extatiques : mais qui cela peut-il bien me rappeler ?
Seraient-ce mes sens qui m'ont joué quelque mauvais tour ? De fait, il semblerait que j'aie abusé plus qu'il n'en faut d'eau ferrugineuse.
Mais ça, évidemment, personne n'ose le dire.
Published by Mario Cavallero Jr, artiste multimédia
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